Malgré le mal qu’on a vécu depuis la dernière attaque affreuse du Djebel Chaambi, le fléau du terrorisme demeure et reste complètement étranger à notre Tunisie, qui est un pays des festivités et du bonheur. Le grand public qui est venu très nombreux, le 21 juillet 2014, à l’amphithéâtre romain de Carthage, en est la preuve.
Un public venu avec son dîner en main, depuis 16h, pour former une longue file devant l’amphithéâtre de Carthage, qui a accueilli pour la première fois le compositeur légendaire et artiste de scène Yanni.
A partir de 19h, les passionnées de Yanni ont commencé à s’installer pour rompre le jeûne sur les gradins du festival, en attendant avec une grande patience la sortie du pianiste et claviériste grec autodidacte, de style New Age, sur scène.
Une fois le public installé sur les gradins, 22h30 a été la fin de l’attente, et les lumières ont été éteintes, le drapeau de la Tunisie a été levé bien haut et l’hymne national a été entonné par les milliers de spectateurs présents.
Après ces moments émouvants, l’ange blanc est sorti pour envahir, avec 15 musiciens de renommée mondiale, la scène avec une grande énergie. Il s’est lancé dans des partitions musicales et des mélodies qui ont enflammé l’amphithéâtre antique sous les applaudissements et les cris de ses fans.
Une ambiance mythique au parfum de jasmin a enveloppé l’arène, quand soudain les lumières des téléphones portables et tablettes ont éclairé le ciel.
C’est alors que la star s’est adressée au public tunisien en murmurant que cela lui fait un immense plaisir d’être ici parmi nous, et qu’il ne s’attendait pas à un accueil aussi fort et aussi chaleureux pour ce premier contact avec les Tunisiens.
Avec sa troupe qui rassemble des musiciens et solistes venus de tous les continents, dont l’Arménien Samvel Yervinyan, Mary Simpson au violon, les deux solistes Lisa La Vie et Lauren Jelencovich avec leurs belles voix qui ont excellé dans les chants lyriques soft, l’artiste grec a livré, tout au long de plus de 2h de spectacle, toute la splendeur et la beauté de sa musique électronique.
Le public a été énormément ébloui par la bonne humeur des artistes qui ont excellé, chacun à son tour, enchantant nos âmes et insufflant à nos esprits tout le bonheur que ces artistes sont capables de partager, en musique et par la musique, avec nous.
Jusqu’à 01h15 du matin, le public en redemandait du spectacle de Yanni, qui s’est assis devant son piano et a crié dans son micro en anglais «You want to go home?» (Vous voulez rentrer chez vous ?), avant de jouer son dernier morceau.
A la fin de cette soirée inoubliable, Yanni s’est mis à genoux et s’est exprimé à la foule qui ne voulait pas quitter l’amphithéâtre romain :«Je ne vous oublierai jamais, je reviendrai l’année prochaine et l’année d’après et l’année d’après…».
A son tour, le public tunisien n’oubliera jamais l’artiste grec qui a réussi à conquérir nos cœurs et nos âmes.