L’ensemble de l’Asie devrait pâtir cette année du ralentissement de la croissance chinoise, deuxième économie au monde, a estimé hier, mardi, la Banque asiatique de développement ( ADB ), dernière institution en date à revoir à la baisse ses prévisions pour le géant chinois.
« Les perspectives d’une croissance modérée en Chine et en Inde et les retards de la reprise dans les pays avancés ont pesé sur nos prévisions pour l’ensemble de la région », a déclaré mardi un responsable de l’ADB.
Dans une actualisation de ses prévisions de mars, l’ADB estime que la croissance en Asie devrait être de 5,8% cette année et de 6% l’an prochain. Elle avait tablé en mars sur une croissance de 6,3% les deux années.
Selon l’AFP relayée par notre confrère marocain La Vie éco, l’ADB prévoit une croissance du PIB chinois de 6,8% cette année, alors qu’elle tablait en mars sur 7,2%.
Les craintes quant à la santé de l’économie chinoise ont récemment fait souffler un vent de panique sur les Bourses mondiales.
Si elle s’avérait exacte, la prévision de l’ADB signifierait que le taux de croissance chinois est tombé à son plus bas niveau depuis 1990, année où la Chine avait été pénalisée par les sanctions consécutives à Tiananmen.
L’ADB a également revu son estimation pour l’Inde de 7,8% à 7,4%, pointant la lenteur des réformes et une faible demande extérieure.
Après des décennies d’une croissance à deux chiffres, rappelle la même source, les autorités chinoises sont en train d’amorcer un douloureux virage vers un nouveau modèle de croissance, qui s’appuie davantage sur la consommation et moins sur les investissements publics.