Le dernier JORT a apporté avec lui une nouveauté : la confirmation du lancement d’un nouvel Emprunt National obligataire pour 2022.
Bien que les détails de cet emprunt national ne soient pas encore fixés, il est clair qu’elle sera lancée au cours de la première moitié de l’année. La publication du décret dès ce mois laisse de la marge au Trésor pour préparer tranquillement la levée et la déclencher dès que des signes de tensions de liquidité apparaissent.
Pour rappel, le montant visé dans la Loi de Finances 2022 de cette opération s’élève à 1 400 MTND. Nous pensons que ce montant sera largement dépassé à travers des émissions sur plusieurs tranches.
En 2022, l’Etat devra rembourser 159,296 MTND au titre d’intérêts aux souscripteurs de l’Emprunt version 2021.
Cette opération entre aussi dans le cadre de la gestion actif-passif de l’Etat. Il veut clairement mobiliser le maximum de ressources longues et de réduire le recours aux Bons de Trésor Court Terme qui sont en train de plomber sa trésorerie.
Est-ce que les établissements financiers vont souscrire ?
Certes, oui. Le rythme des émissions de Bons de Trésor devrait se calmer. Deux sorties importantes de BTC sont attendues en juin, qui connaîtra le remboursement de deux lignes pour un total de 1 200 MTND.
Pour les BTA, il reste deux lignes importantes : Mai 2022 (866,596 MTND) et Août 2022 (944,988 MTND). Normalement, il y aura des adjudications d’échange qui réduisent la trésorerie sortante. Il y a donc une fenêtre de tir pour l’Etat, surtout durant le second trimestre.
Les banques et les intermédiaires en Bourse vont faire un effort auprès de leurs clients pour les inciter à acheter le papier souverain.
Avec les dépôts qui s’accumulent dans les comptes d’épargne bancaires ou dans les Organismes de Placements Collectifs, il y a bien des ressources à aller chercher.
Nous pouvons confirmer que l’exercice de gestion de dettes internes sera un succès, du moins côté mobilisation de ressources.
Reste le chantier de l’endettement externe. Il ne dépend pas des techniciens du Trésor, mais de la volonté politique de l’exécutif.