Selon l’INS, le taux de croissance en 2021 atteint 3,1%. Et ce contre un taux de croissance de -8,7% en 2020.
« Les résultats préliminaires des comptes nationaux ont montré que l’économie nationale a enregistré une croissance annuelle du Produit Intérieur Brut (PIB) réel au taux de 1,6 % au cours du quatrième trimestre de 2021. C’est-à-dire en comparaison au dernier trimestre de l’année 2020. Par rapport au troisième trimestre de la même année, le PIB en volume et corrigé des effets des variations saisonnières a augmenté de 0,7 % », ajoute l’INS.
Cette apparente accélération de l’activité reste à confirmer, dans la mesure où la croissance bénéficie essentiellement d’une reprise circonstancielle de la production dans les secteurs de l’extraction (mines 78,6%, pétrole et gaz 20,6%) ; alors que l’activité demeure atone dans les industries manufacturières (mise à part les branches de produits dérivés du phosphate), modérée dans les services marchands et en baisse dans l’agriculture (-4,2%).
Cette évaluation intègre les derniers résultats des comptes nationaux annuels et qui comportent les révisions habituelles de la croissance des trois dernières années : comptes définitifs de l’année 2018 (2,6 % contre 2,5 % précédemment) ; comptes semi-définitifs de 2019 (1,3% contre 1,4%) ; comptes provisoires pour 2020 (-8,7% contre -9,2%).
Ces résultats montrent que la chute du PIB en 2020 n’a été que partiellement absorbée, puisque le niveau du PIB réel au quatrième trimestre 2021 est encore 4,6 points de pourcentage plus bas que celui du dernier trimestre 2019. Ainsi, la dynamique de rattrapage et la récupération de l’activité dans certains secteurs s’avère donc relativement lente et pourrait s’étaler dans le temps.
Des résultats susceptibles de faire l’objet de révisions
Notons que les résultats des comptes trimestriels relatifs au dernier quart de l’année 2021 ont donc subi un retard d’un mois par rapport au calendrier habituel et leur compilation à cause d’un long mouvement de protestation sociale inédit au sein de « Statistiques Tunisie ».
En effet, cela a nécessité le recours à des techniques d’estimation statistique de certains indicateurs infra-annuels non encore disponibles. Ils sont au cœur de la procédure de compilation des comptes trimestriels.
En guise d’illustration, l’INS a souligné que pour la mesure de la valeur ajoutée de certains secteurs manufacturiers, il a été remédié à l’absence des indices de la production industrielle pour les mois de novembre et décembre par une estimation économétrique de cet indicateur sur l’ensemble du quatrième trimestre au moyen des soldes d’opinions trimestriels issus de l’enquête de conjoncture dans l’industrie.
« Ces résultats sont donc susceptibles de faire l’objet de révisions lors des prochaines publications », précise l’INS.