Les banques russes Sberbank et Alfa Bank, les plus grandes institutions financières du pays, ont minimisé hier les sanctions imposées par les États-Unis à leur encontre. Et ce, après le massacre présumé dans la ville ukrainienne de Boutcha.
« Les sanctions imposées n’affecteront pas de manière significative le travail de la banque. De même qu’elles ne se refléteront pas dans les services que nous offrons aux citoyens russes. Car le système s’est déjà adapté aux limitations précédentes ». C’est ce que déclarait la Sberbank dans un message publié sur son compte Telegram.
Ainsi, poursuit-elle, « l’expérience et les ressources de Sberbank nous permettent de travailler avec succès dans toutes les conditions ».
Bien qu’elle n’ait pas été directement sanctionnée jusqu’à aujourd’hui, elle l’était auparavant. Et ce, après l’inscription sur la liste noire de l’Occident de son directeur exécutif Herman Gref, assistant du président russe Vladimir Poutine depuis 1990.
De son côté, Alfa Bank a confirmé, sur son compte Telegram, que « 8 257 sanctions ont déjà été imposées contre la Russie ».
Et d’ajouter: « Avant, nous craignions ces choses. Maintenant nous travaillons normalement. Nous arrêtons temporairement les transactions avec les États-Unis. »
De plus, Alfa Bank note que « les services pour les personnes morales fonctionnent comme d’habitude. Nous recevons et effectuons des paiements en roubles et autres devises; à l’exception des dollars et des euros 24 heures sur 24 ».
En effet, Washington a annoncé mercredi le blocus total de ces deux banques russes. Elles ne pourront désormais plus effectuer de transactions avec les Etats-Unis dans aucune devise.