Selon ce qu’on apprend de plusieurs sources européennes, l’UE s’apprête à mettre en place le sixième paquet de sanctions contre Moscou la semaine prochaine.
L’Union européenne se prépare à mettre en œuvre le sixième paquet de sanctions contre la
Russie la semaine prochaine. Les nouvelles mesures pourraient contenir un arrêt des
importations de pétrole, bien que les modalités soient encore en discussion. Il est possible
que Bruxelles fasse varier une phase de « phasing out « pour la sortie du pétrole, comme cela s’est produit avec le charbon. L’élargissement de la liste des banques russes exclues du système Swift est également prévu.
Le calendrier devrait inclure un horizon initial entre la Commission et les pays membres en
début de semaine et une adoption dans les jours suivants, précise de son côté l’AFP.
Washington et Bruxelles discuteraient de sanctions visant l’énergie russe
Entre temps, des responsables américains et européens discuteraient des mesures que
Bruxelles pourrait prendre pour freiner efficacement les importations de pétrole en
provenance de Russie et réduire les revenus que Moscou reçoit.
Les options comprennent une interdiction, un plafonnement des prix et un mécanisme de
paiement qui permettrait de retenir les revenus générés par le pétrole brut dans le pays
lourdement sanctionné, selon des personnes proches du dossier, citées par Bloomberg.
Les pourparlers s’inscrivent dans le cadre de la dernière campagne de sanctions de
l’Occident contre la Russie au sujet de l’opération militaire en Ukraine. Alors que les États-
Unis ont introduit une interdiction totale de l’énergie en provenance de Russie, qui a été
reprise par le Canada, l’Australie et le Japon, les États membres de l’UE sont divisés sur la
question.
Les États-Unis seraient préoccupés par le fait qu’une interdiction pure et simple de l’UE sur le pétrole russe pourrait faire monter en flèche les prix, ne faisant qu’augmenter les revenus de Moscou.
Par ailleurs, jeudi, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a confirmé
qu’un embargo total pourrait nuire durement aux économies européennes sans avoir autant d’impact sur la Russie que prévu.