Gerry Rice, le porte-parole du Fonds, a fait savoir, lors d’un point de presse en ligne que le Fonds monétaire international (FMI) continue de négocier avec les autorités tunisiennes.
Gerry Rice estime que «compte tenu de la situation économique désastreuse, des actions décisives et la mise en œuvre des réformes ne doivent pas attendre la fin des discussions ou la conclusion d’un programme avec le FMI ».
Le bailleur de fonds international a engagé, depuis le début de l’année, des négociations techniques avec les autorités tunisiennes et « cela va continuer tant au niveau technique que pour assurer le développement des capacités », a-t-il dit.
Dans sa réponse à des questions envoyées à partir de la Tunisie, sur « ce qui s’est passé depuis le début des négociations, fin mars 2022, et quand peut-on espérer un accord avec le FMI? », Rice a répondu: «Nous suivons l’évolution de la situation politique et économique en Tunisie (…). Un programme de réforme interne tel que présenté par le gouvernement actuel devrait faire l’objet d’une plus forte appropriation et d’une plus grande crédibilité, pour avoir une plus grande chance de succès que par le passé ».
Pour mémoire, une mission du FMI s’était rendue à Tunis les 23, 24 et 25 mars 2022 et a eu des discussions sur le programme de réforme des autorités tunisiennes.
Les discussions ont également porté sur les retombées de la guerre en Ukraine, qui posent des défis importants pour les pays du monde entier, y compris la Tunisie, juste au moment où elle émerge de la pandémie du coronavirus.
Le FMI avait indiqué, au terme de cette mission, qu’il considère qu’une réduction du déficit budgétaire, à travers une fiscalité équitable, une stricte maîtrise de la masse salariale, un meilleur ciblage des subventions et une réforme profonde des entreprises publiques, est essentielle pour la résorption des déséquilibres macroéconomiques. Ainsi que pour améliorer l’efficacité du secteur des entreprises publiques et rétablir la compétitivité de l’économie tunisienne.
La prise d’initiatives visant à renforcer la concurrence et le climat des affaires est également fondamentale, afin de libérer le potentiel de croissance du pays et la création d’emplois. C’est ce qu’a ajouté l’institution financière dans un communiqué rendu public le 30 mars 2022.
Avec TAP