Dans un communiqué rendu public hier, vendredi 26 décembre, la Présidence de la République a tenu à clarifier sa position quant à l’incident qui a eu lieu dans la journée d’hier quand la présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, a voulu accéder aux archives du Palais de Carthage pour les transporter au local de l’Instance.
La Présidence de la République a expliqué que l’interdiction d’accès aux archives n’exprime en rien sa position vis-à-vis de l’Instance et de sa présidente, faisant remarquer que cette dernière a commencé à collaborer avec la Présidence de la République depuis le mois de juillet 2014, c’est-à-dire tout juste après l’achèvement de la composition de l’Instance.
Le communiqué rappelle qu’une réunion a eu lieu entre les représentants de la Présidence de la République et ceux de l’Instance Vérité et Dignité le 17 juillet 2014 au cours de laquelle il a été convenu de transférer toutes les archives dépendantes de la présidence à l’Instance quand celle-ci en ferait la demande. L’Instance aurait, toujours selon le communiqué, adressé un courrier à la Présidence de la République, daté du 24 novembre 2014, dans lequel elle a demandé à ce que les archives lui soient transférés à la fin du mois de décembre 2014.
Cependant, la Présidence de la République rappelle que la loi stipule que l’Instance a le droit de récupérer lesdites archives du moment où elle dispose d’un local propre à elle et du moment où la Présidence de la République achève l’inventaire de ses archives et la préparation des bons de livraison. Ce sont ces procédures-là, affirme le communiqué, qui ont retardé le transfert des archives et qui ont poussé l’Instance à aller les récupérer dans la journée d’hier.
Rappelons ici que Sihem Ben Sedrine a annoncé qu’elle lancera les procédures légales nécessaires pour la récupération des archives de la Présidence de la République.