Contacté par leconomiste maghrebin.com quant aux mesures exceptionnelles annoncées hier par la ministre du Tourisme, Jawhar Ben Mbarek, coordinateur général du réseau Doustourna, a fait un état des lieux de la situation touristique du pays, suite à l’attaque meurtrière survenue à Sousse, le 26 juin.
Il a déclaré :“Ce sont les mêmes personnes qui profitent, c’est à dire des mesures avantageuses accordées aux hôteliers, qui coûteront cher aux contribuables tunisiens ”.
Il a souligné: “ C’est l’Etat qui va assumer une partie des dettes des hôteliers, des milliards vont être dépensés au profit de ces derniers. Bien évidemment tout ce qui se passe en ce moment se fait dans la précipitation. Une fois de plus, l’Etat va investir des milliards pour sauver le secteur touristique, maintenant on va donner de l’argent aux hôteliers sans qu’il y ait une garantie”.
Interrogé sur la stratégie à adopter, pour lui la solution réside :“ Ce qu’il faut faire, c’est un contrat, la stratégie du donnant-donnant entre l’Etat et le secteur touristique, ce qui veut dire réformer le secteur sur de nouvelles règles”.
En raison de l’impact qu’il y aurait sur 400 mille emplois, il a indiqué que pour sauvegarder ces emplois, il faudrait des réformes profondes en mettant l’accent sur la transparence, et la responsabilité pour qu’on ne se retrouve pas dans la même situation dans deux ou trois ans », a-t-il commenté.
Et de poursuivre: “Je suis pour la conclusion d’un nouveau contrat, d’un nouveau pacte entre l’Etat et le secteur touristique. Il s’agit avant tout de l’argent du contribuable: on ne s’en sert pas n’importe comment”.
“Réformer et agir, changer la législation, changer le cadre juridique et législatif appliquer la loi en vigueur, voilà ce qui devrait être fait”, conclut-il.