Environnement politique, social, économique, médiatique et marchés, tels sont les thèmes abordés aujourd’hui par Sigma Conseil pour parler de la Tunisie en chiffres.
L’année 2016 sera une année difficile, c’est ce qu’a affirmé Hassen Zargouni, en poursuivant : « Il faut comprendre que le mois de janvier, a toujours été le mois des difficultés. Cela dit, on constate aujourd’hui la conséquence des disparités entre les régions. Cela signifie que l’année 2016 sera l’année du diagnostic des symptômes, notamment la lutte contre la pauvreté. En un mot, comment mettre un terme aux disparités régionales? »
Un an après la constitution du gouvernement en janvier 2016, 56 .7% des Tunisiens ont déclaré qu’ils sont insatisfaits de ce gouvernement, contrairement à 42.9% qui se déclarent satisfaits.
En quoi la révolution a-t-elle réussi? A cette question, une bonne majorité de Tunisiens pense que le seul acquis est la liberté et ils sont 69.5% à le penser. Ainsi, en termes de réalisations, les plus importantes obtenues cinq ans après la révolution sont : la liberté d’expression qui arrive au premier rang avec 60.9%, suivie de la démocratie, avec 10%. Quant à la création d’emploi, elle se place au 3ème rang, avec 3.4%. Le prix Nobel de la Paix, se place quant à lui au 9ème rang avec 1.9%.
Par ailleurs, les Tunisiens estiment que l’amélioration de la situation sociale n’a pas beaucoup changé puisqu’ils ne sont que 1.2% à le confirmer.
Sur le plan de la transparence, les Tunisiens sont sceptiques vis-à-vis de la lutte contre la corruption puisque 73.4% disent que la situation a empiré, contre 19% qui disent que la lutte contre la corruption a évolué.
D’un autre côté, à propos du comportement de la police face aux citoyens, les Tunisiens pensent que nous nous orientons vers le bon sens, puisque 60.8% des Tunisiens estiment que la relation est devenue meilleure, contre 14.3% qui ne sont pas du même avis.
Mais, cinq ans après, les attentes des Tunisiens concernent en premier lieu la création d’emplois et la réduction du chômage (35.3%), suivies de la sécurité et la lutte contre le terrorisme qui se positionnent au deuxième rang avec 33.7%.