Les Britanniques ont finalement décidé de quitter le cercle des 28 membres de l’Union européenne après 43 ans. 52% des Britanniques ont voté « Leave » contre 48% qui ont voté « Remain ».
La sortie du Royaume-Uni de l’UE a provoqué un effet domino sur les bourses européennes qui ont affiché des chutes historiques. A Londres, la moitié des titres n’ont pu être cotés. A la Bourse de Paris, le CAC 40 a affiché une baisse de 10%. Sur le plan politique, David Cameron a annoncé son intention de démissionner.
La sortie de la Grande-Bretagne de l’UE créerait un précédent dans lequel d’autres pays risqueraient de s’engouffrer, soit en organisant à leur tour un référendum, soit en usant de chantage, en brandissant cette menace si Bruxelles ne cédait pas à leurs exigences. La crainte dans beaucoup de capitales européennes est donc qu’un Brexit soit la première étape d’une désintégration progressive du projet européen.
Quelles sont les répercussions de la sortie de l’UE sur un nouveau référendum que tentent d’organiser les séparatistes écossais? Rappelons qu’il y a moins de deux ans, un référendum a été organisé pour le maintien ou non de l’Ecosse au sein du Royaume-Uni.
La sortie de l’UE de la Grande-Bretagne n’aura-t-elle pas un effet de boomerang en apportant de l’eau au moulin des séparatistes écossais? Quelles sont les répercussions économiques et financières sur l’économie britannique et donc sur le niveau de vie du citoyen?
Selon, Aram Belhaj, Docteur en sciences économiques de l’université d’Orléans et enseignant-chercheur à FSEG Nabeul, le Brexit provoquera à court terme une chute boursière, une dépréciation de la Livre Sterling, une appréciation du $ contre €, une spirale déflationniste, une montée du chômage, un recul des investissements de portefeuille, un recul de la mobilité. « Visiblement, avec toutes ces conséquences, la Tunisie en sortira perdante », dit-il.