Revenant sur les priorités du nouveau gouvernement d’union nationale, Abdelkader Boudriga, universitaire et économiste, a déclaré à leconomistemaghrebon.com que les priorités dressées sont les mêmes depuis cinq ans, reflétant une erreur méthodologique profonde de l’Etat.
D’ailleurs, un tel travail méthodologique doit être axé, selon ses propos, sur une vision claire, un objectif général, des objectifs spécifiques, des objectifs Smart (mesurables et atteignables) et un plan d’actions à exécuter à moyen terme. Ce qui ne s’affiche pas clairement depuis des années.
«On a constaté qu’avec l’ancienne méthode, rien n’a été exécuté parce qu’il n’y avait pas de choix tracés et de vision claire», a-t-il précisé, ajoutant que la Tunisie a besoin aujourd’hui de gens capables d’exécuter ces choix même s’ils sont douloureux et nécessitent beaucoup de courage.
Notre interlocuteur a fait savoir que depuis la révolution, les priorités sont imposées et tout devient prioritaire en Tunisie. Il suffit de donner un sens à ce qu’on doit faire et changer de vision et de paradigme pour relever les défis.
Pour ce faire, M. Boudriga a affirmé qu’il ne faut plus dresser des priorités à court terme. Il a estimé, de ce fait, nécessaire la composition d’un gouvernement politisé et non plus de technocrates. Il a au final salué la désignation de Youssef Chahed en tant que nouveau Chef du gouvernement politisé.