Six ans après, l’acquis après le 14 janvier est celui de pouvoir s’exprimer librement.
C’est au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens que le Chef du gouvernement a choisi de se rendre aujourd’hui, accompagné du ministre chargé des Relations avec la société civile, Mehdi Ben Gharbia. Cette visite a pour but d’annoncer onze mesures parmi lesquelles celle de la régularisation en cours de la situation des entreprises médiatiques dans les trois prochains mois, mais plus encore l’amélioration de la qualité de service, notamment les outils de travail qui seront conformes aux normes internationales.
En outre, figurent parmi ces mesures celles relatives au siège du SNJT, qui deviendra la propriété du syndicat, ainsi que le projet d’octroi d’un terrain pour la construction de logements au profit des journalistes.
Il a également été décidé d’instaurer une commission fixant les critères d’octroi et de répartition de la publicité publique au profit de la presse écrite et électronique et le versement de 5% des revenus de ces publicités à l’Amicale des journalistes.
Pour le cas des deux établissements de Dar Essabah et de Shems.fm, des mesures de cession seront appliquées tout en garantissant les droits de tout le personnel. Ainsi une nouvelle restructuration des médias de la presse écrite et audiovisuelle verra le jour.
A la fin de son allocution, Youssef Chahed a affirmé « comprendre » la situation actuelle, mais a insisté sur le fait que la liberté d’expression est l’un des piliers du processus démocratique, et qu’il s’agit d’un acquis à préserver.