Le porte-parole officiel du Tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire économique et financier, Sofien Selliti, a souligné sur les ondes radiophoniques que les juges n’ont aucune responsabilité quant au délai d’instruction des dossiers de corruption.
Il a rappelé que s’il y a de la lenteur dans la publication des rapports d’expertise, ceci est dû en partie au délai que prennent les enquêtes et au manque de ressources humaines. Selon lui, une brigade anticorruption devrait être créée pour prendre en charge les enquêtes sur les crimes de corruption.
« Les magistrats du pôle judiciaire et financier ont la compétence requise pour traiter ce genre de dossiers. Cependant, 400 dossiers nécessitent un délai d’instruction non négligeable et des efforts titanesques. Sans oublier la protection à garantir à ces magistrats qui subissent des pressions et des menaces de toutes sortes », a-t-il dit.
Rappelons dans une déclaration radiophonique, il y a quelques mois, Ahmed Souab, juge près le Tribunal administratif, a annoncé que 300 000 dossiers de corruption ont été déposés au Tribunal de première instance de Tunis après la révolution : « Aucun de ces dossiers n’a été examiné », en précisant que « si la justice s’était penchée sur ces dossiers, on aurait pu éliminer la corruption sous toutes ses formes et dissuader toute personne corrompue ».
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