Slim Saâdallah, président de l’Organisation de défense du consommateur, a indiqué, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, que la dernière augmentation du prix des hydrocarbures aura des répercussions dangereuses sur les consommateurs et les producteurs à la fois.
A propos de la dernière augmentation des prix des hydrocarbures (sans-plomb 100 millimes, Gaz 50 et Gasoil 90 millimes), le président de l’organisation a indiqué que l’ODC n’a pas été informé au préalable de cette augmentation et n’a même pas été consulté. « Nous avons été informés de cette augmentation via la presse comme tout le monde », dit-il. Slim Saâdallah exprime aussi son étonnement étant donné que l’augmentation en question n’a pas été justifiée et que le gouvernement n’a pas expliquer les raisons de l’augmentation. « La seule déclaration existente sur le sujet est celle d’un ministre qui a affirmé que si le sit-in à El Kamour persiste nous nous trouverons dans l’obligation d’augmenter les prix », dit-il.
Par ailleurs, il a rappelé que les hydrocarbures sont liés à plusieurs secteurs et produits. Ainsi l’augmentation des prix des hydrocarbures revient à augmenter les prix de plusieurs produits pour le consommateur. « Le producteur se trouvera obligé de revoir à la hausse le prix de la marchandise à cause de la dernière augmentation et cela va se répercuter sur le pouvoir d’achat du consommateur par la suite », regrette-t-il.
Face à cette situation, le président de l’association a appelé les consommateurs à plus de rationalisation de la consommation d’énergie, de l’eau et de l’électricité afin d’éviter les factures coûteuses. Dans le même contexte, il a fait savoir que ce genre d’augmentation incitera les consommateurs à recourir aux circuits informels que ce soit pour acheter le tabac ou l’hydrocarbure.
Le président de l’Organisation a considéré que les sit-in et les grèves au sein des sites de production des hydrocarbures ont des répercussions négatives sur les recettes de l’Etat, ce qui conduit à cette augmentation d’après lui. « Les sit-in vont causer de nouvelles hausses des prix et il faut revoir la situation en profondeur avec la participation de tous les intervenants », conclut-il.