Invité sur les ondes radiophoniques, Kamel Ayadi, président du Haut comité du contrôle administratif et financier (HCCAF), a exposé sa stratégie de lutte contre la corruption.
M. Ayadi a déclaré que la corruption existe à tous les niveaux sans aucune exception. Mais plus encore, la politique dans son ensemble, d’après Transparency international, est l’un des domaines les plus corrompus, notamment durant les campagnes électorales.
Il déclare dans ce contexte: « La lutte contre la corruption est une affaire des institutions afin de garantir une stabilité et instaurer un Etat de droit ».
Se référant au secteur public, il déclare : » Il faut qu’il y ait un travail de prévention qui limite la corruption à 90% dans le secteur public. Le HCCAF joue un rôle essentiel dans cette lutte ».
Il ajoute: « La lutte contre la corruption est devenue un problème de management car pour éliminer la corruption nous devons avant tout instaurer la redevabilité des responsables ».
Selon lui, l’une des solutions est la certification qui est devenue une tendance. Citant l’exemple de la certification ISO 37001, une norme internationale de lutte contre la corruption conçue pour aider les organismes à mettre en œuvre des mesures efficaces de prévention, cette norme anti-corruption va s’étendre progressivement à toutes les entreprises », assure-t-il.
Sous la foulée de la campagne de lutte contre la corruption, qui a démarré le 23 mai, un mémorandum d’entente a vu le jour, récemment, en vue de renforcer les capacités du système de contrôle et d’audit à travers le Haut comité du contrôle administratif et financier. Ce programme sera exécuté par l’OCDE, l’Organisation de la coopération et du développement économique. Il s’étalera sur les trois prochaines années, avec un budget d’une valeur de 4.5 millions de livres sterling, soit 14.1 millions de dinars, sous forme de don.