Les derniers résultats d’exécution du budget de l’Etat 2017, arrêtés à fin juin, ont fait ressortir que les dépenses totales de l’Etat ont enregistré une hausse de +12,5% représentant 30,5% du PIB, bien que les recettes totales aient augmenté de 4,4% seulement en comparaison de la même période de 2016, selon la dernière analyse publiée hier par le Think Tank Tema.
Ainsi, les dépenses ont atteint 14,2 milliards de dinars, dont 7,6 milliards de dinars ont été accaparés par les salaires de la fonction publique. Les dépenses de fonctionnement de l’appareil d’Etat ont absorbé, à elles seules, plus de 11,5 milliards de dinars, représentant 81,5% du total des dépenses.
Le total des recettes propres s’est établi à 11,2 milliards de dinars.
Face à ce gap, l’Etat a dû, au cours du premier semestre de 2017, emprunter 4,8 milliards de dinars, soit une enveloppe supérieure à +73,8% de celle contractée au cours de la même période de l’année écoulée.
Dans ces conditions, le déficit budgétaire ne peut que s’approfondir et augmenter de 27,6% par rapport à l’année dernière. De 1,24 milliards de dinars, le solde budgétaire avant paiement des intérêts de la dette a rebondi à 1,64 milliard de dinars en 2017.
Sachant que l’Etat ne parvient pas à maîtriser certains postes de dépenses, à savoir les salaires dont le taux de réalisation effectif a affiché 55,7% à fin juin et les intérêts de la dette, dont le taux de réalisation s’est élevé à 57,8%.