« La guerre contre la corruption n’épargnera personne, elle inclura tout le monde et c’est une guerre sans répit », tels sont les mots qu’a martelés le chef du gouvernement, dans le cadre d’une manifestation citoyenne, dans la journée du dimanche 29 octobre, en collaboration avec l’instance nationale de lutte contre la corruption, INLUCC, à la Kasbah.
M. Chahed a déclaré: « L’initiative de cette campagne “Balai citoyen” a pour objectif de rétablir la confiance des Tunisiens envers les institutions de l’Etat ». Tout comme il a lancé un appel à multiplier les efforts afin de contrer ce phénomène qui ne cesse de gangrener la société .
La lutte contre la corruption est la priorité du chef du gouvernement depuis l’opération “mani pulite” déclenchée le 23 mai 2017, ayant abouti à une série d’arrestations pour atteinte à la Sûreté de l’Etat et d’autres crimes. A maintes reprises, Youssef Chahed a souligné que la lutte contre la corruption n’est ni sélective ni conjoncturelle.
Et de poursuivre: « De ce fait, nous voulons renforcer les bases de la démocratie afin de garantir un meilleur avenir aux prochaines générations. Et nous sommes conscients que la guerre contre la corruption doit être menée jusqu’au bout. Nous avons une responsabilité envers notre pays. »
Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, estime que quatre mois après le coup d’envoi de l’opération « mani pulite« , il est grand temps de faire un bilan. Selon lui, le chef du gouvernement ne devrait pas mener seul la guerre contre la corruption, nous devons tous y contribuer, a-t-il souligné, en poursuivant: « Car ce phénomène gangrène la société. »
Notons que le 23 février 2017, dans sa version amendée de 36 articles, le projet de loi relatif à la dénonciation de la corruption a été adopté, par 145 voix pour. Et pour la première fois, aucun député ne s’y est opposé. Avec ce parapluie juridique, les victimes, les lanceurs d’alerte, les témoins seront ainsi protégés, malgré les polémiques et des débats qui ont suscité de vives réactions entre le pouvoir législatif ( ARP) et l’exécutif.