La situation économique du pays n’est pas brillante mais il est toujours possible d’aboutir à des solutions qui favorisent une réelle sortie de crise, soutient le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) Chedly Ayari, dans une déclaration aux médias, en marge de la cérémonie de signature du contrat de prêt entre la Banque de l’Habitat et la Banque européenne de l’investissement.
Le gouverneur a rappelé que le pays affiche «un taux de croissance en deçà des attentes» mais qu’il faut s’armer de patience.
Chedly Ayari, entre optimisme et pessimisme
Revenant sur quelques indices positifs, il a considéré que la récolte des olives est prometteuse et que la saison touristique n’a pas été décevante. Il estime que les investisseurs étrangers seront au rendez-vous: « D’après les visites que j’ai effectuées, notamment aux Etats-unis, tout le monde est disposé à aider la Tunisie« , lance-t-il.
Répondant à une question sur le déficit de la balance commerciale, Chedly Ayary a jugé qu’il s’agit d’un déficit historique. «C’est pourquoi, il faut l’arrêter d’une manière ou d’une autre, car ce déficit on le paye en devises et non pas en dinar tunisien», assène-t-il.
Ce déficit trouve son origine, d’après Chedly Ayari, dans l’excès d’importations et la faible exportation des produits tunisiens. La maîtrise de l’importation est donc le maître-mot pour stopper ce déficit, d’après l’intervenant. « En revanche, on ne peut pas se passer des produits vitaux pour notre économie et nos populations, mais il est possible et même impérieux de freiner l’importation des produits superflus « , soutient-il.
Toutefois, La liste des produits jugés non essentiels à l’importation n’a pas été préparée par la Banque centrale mais par le ministère du Commerce, informe-t-il. et d’ajouter que la BCT ne régit pas le commerce extérieur mais elle se limite à le financer. Revenant sur le contenu de cette liste, Chedly Ayari a précisé que les concessionnaires des voiture ne sont pas concernés.