Les livres tunisiens se sont distingués lors de la 34ème édition de la foire internationale du livre qui se tient actuellement du 6 au 15 avril, au Parc des expositions du Kram.
Encore une édition qui affirme que les écrivains tunisiens ne manquent ni de talent ni de lecteurs. . Nous vous présentons dans cet article, trois livres tunisiens disponibles à l’occasion de cette édition de la foire du livre. Il convient de rappeler que ce choix n’est pas exhaustif. En dépit des chiffres attestant que les Tunisiens ne sont pas des lecteurs assidus,une constellation d’auteurs tunisiens ont pu se faire leur propre lectorat.
Un zéro pour les morts – Journal algérien
Edité par la maison d’édition, Al Moutawasset et écrit par le romancier tunisien Kamal Riahi « Un zéro pour les morts – Journal algérien » a déjà remporté le Prix Ibn Battouta de la littérature du voyage au Maroc, catégorie Journal intime.Notons également que Kamal Riahi est titulaire de plusieurs prix prestigieux et qu’il doit sa célébrité a son premier roman Al- Mishrat (le scalpel). Depuis l’obtention de ce prix en décembre 2017, la presse maghrébine et tunisienne ne tarit pas d’éloges. Le roman revient sur une période particulière de la vie du romancier (2009-2010) au cours de laquelle, il a été obligé de quitter le pays pour l’Algérie à la quête d’un emploi . A travers le journal, le romancier braque la lumière sur les agissements des gouvernements arabes à l’égard de leurs citoyens. .
Les racines de la peur entre l’Islam et l’Occident
A travers ce livre, édité par Waraka édition, le jeune chercheur en civilisation arabo-musulmane Ghofrane Hseini mène une véritable investigation pour comprendre les racines de la peur mutuelle entre le monde musulman et le monde occidental. Le jeune chercheur soutient que cette peur a fait que la civilisation islamique a manqué de bénéficier de nombreux progrès enregistrés dans le monde occidental.
Le chercheur a subdivisé le livre en trois chapitres. A travers le premier chapitre, il établit une comparaison entre « l’universalité de l’Islam et la mondialisation occidentale » sans oublier de revenir sur la problématique de la domination culturelle de l’occident et le nouvel ordre mondial.
Pour ce qui est du deuxième chapitre, le chercheur revient sur la relation entre l’Europe et l’Islam. Pour mener à bien cette analyse, le chercheur a procédé à une lecture de cette relation à travers des faits historiques à commencer par l’époque des Croisades. Dans le troisième chapitre, Ghofrane Hseini revient sur l’orientalisme et la laïcité.
Les lunettes de ma mère
Edité par Editions Mots passants et écrit par le militant de gauche Ezzeddine Hazgui, ce livre est un voyage dans la mémoire d’un militant de gauche à travers ses souvenirs en prison et loin des murs de l’institution pénitentiaire. L’oeuvre donne un éclairage à la fois personnel et historique dans la mesure où il essaie d’introduire le lecteur dans la sphère intime de l’auteur et d’évoquer la souffrance indéniable de la gauche tunisienne pendant les années 70.
Par ailleurs, le titre du Journal en lui-même ne doit rien au hasard. Il a été choisi parce que l’auteur a été dans l’incapacité, à un moment donné, de satisfaire un vœu de sa mère à savoir l’achat de verres de lunette. Le livre contient également des documents inédits à l’instar des lettres envoyées de prison à l’adresse de ses enfants Jawher et Dalila.
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