Donnés vainqueurs sur le papier, les Bleus ont arraché, jeudi, la qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2018 grâce à un « petit but » contre une surprenante équipe du Pérou (1-0), qui ne méritait pas une sortie aussi précoce du Mondial en Russie.
C’est le jeune prodige de 19 ans, Kylan Mbappé, qui donne l’avantage aux Tricolores à la 33e du premier temps de jeu. Au retour des vestiaires, les Péruviens ont failli égaliser grâce à une très belle frappe brossée d’Aquino qui est venue s’écraser sur le montant du gardien français, totalement désarmé.
Une victoire dans la douleur
Les Incas, après avoir perdu leur match initial (1-0 face au Danemark), étaient aux abois. Il fallait coûte que coûte gagner ce match. Mais, tout en jetant toutes leurs forces dans la bataille, ils ont manqué de lucidité devant les buts français. Ils ont quitté ce Mondial la tête haute, après 36 ans d’absence.
Pour sa part, le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, s’est félicité au terme de ce match arraché de haute lutte, de retrouver un bloc plus compact avec le 4-2-3-1 face au Pérou, tout en reconnaissant que les Bleus ont subi le jeu des sud-américains, surtout en seconde période.
La Bérézina des Argentins
Que dire de la défaite sanglante de l’Argentine par un score sans appel de 3 à 0 contre la Croatie? Sans imagination, ni inspiration, ni ligne directrice dans le jeu, les coéquipiers de Lionel Messi ont subi, hier, les foudres d’une équipe croate accrocheuse et insolente de réussite. La preuve: trois buts encaissés et une sortie humiliante des Argentins.
Selon les observateurs, il manquait à l’Argentine un collectif soudé, un milieu de terrain capable de faire le relais entre la défense et l’attaque, une ligne arrière bien en jambes, un bon gardien coupable d’une malheureuse relance qui a permis aux Croates d’ouvrir le score; et surtout, la rage de vaincre.
L’Argentine : le spleen de Messi
Et Messi? Après avoir raté un penalty contre l’Islande, il a erré sur le terrain comme une âme en peine, en touchant très peu de ballons. Cruelle comparaison avec son éternel rival Cristiano Ronaldo qui a porté sur ses épaules l’équipe portugaise en inscrivant déjà quatre buts en deux matchs. Et ce n’est qu’un début!
Assis en tribunes officielles, la légende argentine Diego Maradona n’a pas pu cacher ses larmes après l’humiliation subie par son pays, le double champion du monde, face à la « modeste » Croatie.