Une rencontre entre Zied Laâdheri, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, et Lila Pieters, représentante de l’UNICEF, a eu lieu dans la journée du vendredi 20 juillet. L’objectif: une collaboration étroite visant la mise en place d’un programme spécial de protection sociale pour l’enfance.
En point de mire, le renforcement de la protection de l’enfance. C’est l’objectif premier de l’UNICEF qui a mis au point une enquête à indicateurs multiples (Multiple Indicator Cluster Survey en anglais, MICS) sur les ménages pour aider les pays à combler les lacunes des données sur l’observation du développement humain en général et la situation des enfants et des femmes en particulier. Cette enquête MICS permet de produire des estimations d’indicateurs du développement social tels que les indicateurs des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
En 2000, 189 États membres de l’ONU avaient adhéré aux « Objectifs du Millénaire pour le développement » (OMD), dont le but est de mettre fin à la pauvreté extrême, à l’inégalité, à la maladie et à la faim dans le monde. Ils devaient être réalisés fin 2015. L’UNICEF est particulièrement attachée à ce texte puisque les quatre premiers objectifs précités concernent directement le bien-être des enfants. Au final, si des millions d’enfants dans le monde en ont profité, plusieurs autres millions d’entre eux sont à ce jour laissé pour compte.
Pour le cas de la Tunisie, M. Laâdheri a souligné l’importance de cette étroite collaboration avec l’UNICEF qui intervient avec d’autres programmes d’enquête des ménages, en particulier le programme d’Enquêtes démographiques et de santé (EDS) pour harmoniser les questions et les modules d’enquête. Tout comme il a fait remarquer, dans ce contexte, que le gouvernement d’union nationale continue d’oeuvrer selon le projet quinquennal prévu 2016-2020, prenant pour référence l’article 47 de la Constitution, qui stipule que l’État se doit de fournir toutes les formes de protection à tous les enfants sans discrimination et selon les intérêts supérieurs de l’enfant. Autrement dit, élaborer un programme spécifique de protection sociale des enfants afin de réduire la pauvreté et fournir les services de santé nécessaires.
Pour sa part, Mme Pieters a salué l’effort que fournit la Tunisie en misant sur le développement humain et en particulier le développement de l’enfance dans les milieux ruraux, et ce, dans le but d’assurer les droits de l’enfance comme le droit à l’éducation, à la protection, à la santé afin que le meilleur intérêt de l’enfant soit préservé.
« La Tunisie, je le rappelle, était un pays-phare dans le monde et l’un des premiers pays à avoir ratifié la Convention des droits de l’enfant, mais aussi à mettre en place un Code de l’enfance », a-t-elle rappelé dans une déclaration récente à leconomistemaghrebin.com