Le projet de budget de l’Etat et le projet de loi de finances 2019 (PLF) seront examinés en plénière à l’ARP, à partir de demain.
Pour ce faire, la déclaration du gouvernement et le rapport général relatif au projet de budget seront présentés le premier jour des débats budgétaires.
Puis, les projets des budgets du parlement et des présidences de la République et du Gouvernement seront examinés le 23 novembre. Et entre le 24 novembre et le 05 décembre, les projets de budget des ministères seront au cœur des débats.
Ensuite, et à partir du 05 décembre, les budgets des instances constitutionnelles, de la Cour constitutionnelle (encore inexistante) et du Conseil supérieur de la Magistrature seront examinés.
En outre, entre le 06 et le 10 décembre, le PLF 2019 sera examiné article par article et adopté dans son ensemble par la suite.
A noter que l’examen et l’adoption du projet de budget de l’Etat et du PLF 2019 devraient être achevés le 10 décembre 2018.
Prévisions du gouvernement dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2019
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2019 a été préparé sur une hypothèse de croissance économique de 3,1% et un cours du baril du pétrole à 75 dollars. Et le taux de change retenu est de 2,7 dinars pour un dollar.
Revenant sur les prévisions du budget et les mesures intégrées dans le PLF 2019, Mongi Rahoui, président de la commission des finances à l’ARP et député du Front populaire a annoncé que « le PLF ne fera qu’appauvrir la classe moyenne et entraînera d’autres augmentations de prix. En effet, ce PLF ne propose pas de stratégie pour booster l’exportation. Encore moins l’investissement ou l’employabilité ».
De son côté, l’expert-comptable Walid Ben Salah a précisé qu’ « en général et malgré l’existence de mesures qui nécessitent d’être revues ou supprimées et d’autres qui méritent d’être ajoutées, le PLF 2019 n’est pas une source d’insatisfaction, à l’instar des LF précédentes. Et ce, en dépit de l’absence, comme à l’accoutumée, d’une vision claire qui s’inscrit dans un cadre général de réforme ».
Quant à l’UTICA, elle a misé sur les grandes lignes de ses propositions sur les attentes par le secteur privé de ce PLF 2019. Il s’agit notamment de l’allègement du fardeau fiscal qui pèse sur les entreprises. Mais aussi, de l’impulsion de l’investissement et des exportations et de la lutte contre l’économie parallèle. Ce qui permettra, selon l’UTICA, de relancer l’économie tunisienne, booster la croissance et créer des opportunités d’emploi.