Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, revient sur les grandes lignes du projet de loi de finances 2019 (PLF). Et ce, lors de son passage sur les ondes radiophoniques, aujourd’hui 6 décembre.
En effet, Ridha Chalghoum a pris soin de présenter les chiffres du PLF 2019. Les hypothèses de base de ce projet fixent un taux de croissance de 3,1% en 2019. Il indique que le ministère des Finances ne précise pas le taux de change, étant donné qu’il s’agit d’un facteur exogène que l’Etat ne maîtrise pas. Mais, on peut déduire, à travers le budget économique, que le taux de change sera de 2,7 dinars pour un dollar. M. Chalghoum a indiqué que le taux de change impacte les exportations et les importations. De plus, les projections tablent enfin sur un baril de pétrole à 75$.
Puis, il a évoqué le budget de l’Etat de 2019 qui s’élève à 40,861 milliards de dinars, avec des ressources propres de l’ordre de 75%. Et un déficit budgétaire prévu pour 2019 de 3,9%.
Par ailleurs, Ridha Chalghoum dément catégoriquement le fait que le gouvernement cache les chiffres. Ainsi, selon lui, le PLF 2019 est intimement lié à la politique économique de l’Etat. Et d’ajouter que ce PLF se veut un véritable levier d’investissement et d’entrepreneuriat.
Sur un autre volet, le ministre annonce que la Banque des régions sera une réalité au cours du premier semestre de 2019. Et l’Etat alimentera le Fonds de la dignité de 10 millions de dinars.
Répondant à une question relative à la subvention de l’énergie, Ridha Chalghoum révèle que l’Etat dépensera environ 2700 millions de dinars, dont 1200 millions de dinars supplémentaires. Toutefois, le scénario serait, selon ses dires, catastrophique si l’Etat continuait à subventionner les hydrocarbures et se trouvait obligé de s’endetter. Il va sans dire que si l’Etat s’endette de nouveau, cela aura des répercussions négatives sur l’investissement.
Enfin, évoquant le sujet des négociations sociales, le ministre affirme que les accords avec l’UGTT prendront en considération le PLF 2019.