Hédi Larbi, ancien ministre de l’Equipement et membre du Conseil d’Analyses économiques, est revenu sur la compétitivité de la Tunisie dans son environnement international, lors de son intervention dans le cadre de la 21ème édition du Forum de l’Economiste Maghrébin sur le thème : « La Tunisie et le nouvel ordre commercial mondial », aujourd’hui, 3 mai.
L’ancien ministre a affirmé que sur le plan mondial, la globalisation du commerce s’est avérée positive. Car elle a généré une formidable hausse des exportations et par ricochet, elle a boosté la croissance mondiale. Et ce, des années durant. Au niveau macro-économique de chaque pays, l’amélioration est une réalité, contrairement au niveau microéconomique, « là où le bât blesse », regrette-t-il. L’économiste a fait savoir que sur ce volet, il existe plusieurs pays perdants – surtout ceux en voie de développement – étant donné qu’ils n’ont pas adopté les réglementations idoines à travers des réformes en profondeur pour pouvoir en tirer profit. Par contre, ceux parmi les pays émergents qui se sont industrialisés ont pu tirer leur épingle du jeu.
Le secteur privé est particulièrement concerné parce qu’il joue le rôle de locomotive dans l’intégration des pays émergents dans la globalisation mondiale. Il va sans dire qu’il faut l’outiller par des réformes et mesures adéquates pour pouvoir résister au choc de la concurrence mondiale. L’ancien ministre a fait savoir qu’uniquement 12 pays ont mis en place les institutions, les réformes et les réglementations nécessaires pour tirer profit de la globalisation du commerce international. Dans ce genre de cas, l’Etat devient un Etat facilitateur et un Etat entrepreneur, explique-t-il.
L’ancien ministre a ajouté que l’Etat doit accompagner le secteur privé en lui assurant un climat des affaires propice et des infrastructures adéquates. Il a déploré la situation du port de Radès qui est un exemple d’affaire interne à régler urgemment pour soutenir la concurrence commerciale à l’échelle mondiale.
L’intervenant a conclu en soulignant en outre qu’il est impératif de s’attaquer au chantier de la réforme de l’éducation pour juguler la fuite des cerveaux si préjudiciable à l’économie et à l’avenir du pays.