Tenue en échec par l’Angola au terme d’un match très décevant, la sélection nationale devra puiser dans ses propres ressources pour renverser la vapeur, vendredi prochain, face au Mali qui vient d’écraser la Mauritanie par 4 buts à 1.
Annoncée comme un sérieux prétendant au titre de la 32e édition de la CAN 2019, la Tunisie a raté son entrée en lice, hier lundi 24 juin à Suez, en concédant un match nul (1-1) lors du premier match du groupe E contre l’Angola.
Méconnaissables
Que s’est-il passé hier au stade de Suez ? Lors du match Tunisie – Angola, les Aigles de Carthage étaient méconnaissables, notamment durant la deuxième mi-temps : jeu décousu, manque d’inspiration, jambes lourdes, manque de repères sur le plan tactique, coaching hasardeux. Bref, les poulains d’Alain Giresse étaient loin du visage rassurant qu’ils ont montré lors des derniers matchs amicaux notamment celui contre la Croatie, vice-championne du monde.
Pourtant, tout a bien commencé pour la sélection nationale puisque à la 33e minute, Naim Seliti se fait faucher dans la surface par Paizo. Il obtient un penalty indiscutable magistralement transformé par le capitaine Youssef Msakni.((1-0). On croyait à tort que les Tunisiens s’acheminaient inéluctablement vers une victoire facile. Mais c’est méconnaître ces diables d’Angolais…
Car dès le démarrage de la deuxième mi-temps, les Angolais ont pris les choses en main en quadrillant intelligemment le terrain et en exerçant un pressing haut sur leurs adversaires. Cette tactique leur a permis d’avancer méthodiquement leurs pions avant de trouver le chemin des filets et d’égaliser le score à l’aide de Djalma Campos à la 73′ lorsque le portier tunisien Ben Mustapha a commis une grosse erreur en repoussant mollement le ballon offrant un caviar à l’attaquant angolais Djalma Campos. Les jeux étaient faits et l’Equipe de Tunisie n’a montré aucune réaction et s’est contentée de quelques timides et stériles occasions.
Y a-t-il un capitaine à la barre ?
Il est légitime d’en douter car, lors d’une conférence de presse tenue dimanche dernier au stade de Suez, le sélectionneur national Alain Giresse disait que l’objectif de la Tunisie est de battre l’Angola pour se faciliter la tâche au premier tour. Il a affirmé à l’occasion r que le staff technique a bien étudié les points forts et les lacunes de l’équipe adverse. Or, force est de constater que c’est exactement le contraire qui s’est produit puisque l’Angola a chambardé la tactique du technicien français, si tactique il y avait… !
Effectivement. Hagard, le sélectionneur national suivait le match en donnant l’impression d’être impuissant à changer le cours des choses, comme si un nul lui convenait .
Alain Giresse est-il le seul responsable du match nul au sens propre et figuré ?
Disons que l’ensemble des joueurs tunisiens étaient passés à côté de la plaque avec une grosse méforme de Khazri et Msakni, une ligne d’attaque incapable d’aligner trois passes correctes, un milieu de terrain amorphe et surtout une défense fébrile et erratique.
D’ailleurs, Ferjani Sassi a eu le courage de reconnaître au micro de Mosaïque FM « que les joueurs tunisiens étaient un peu trop confiants avant le coup d’envoi de la rencontre et ce après les résultats obtenus lors de la phase de préparation ». Ah bon ? Et la préparation psychologique Monsieur Giresse !!
Bref, la Tunisie a lamentablement raté son entrée en compétition et devra chercher, avec les dents s’il le faut, à se rattraper face à une solide équipe malienne vendredi prochain.