Après le nul concédé face à l’Angola, le sélectionneur national, Alain Giresse, devra impérativement rectifier le tir avant le match contre le Mali, un adversaire coriace et de qualité.
Suite à un match nul frustrant et décevant face à l’Angola, la Tunisie affrontera le Mali pour le compte de la 2ème journée du groupe E au stade de Suez, ce vendredi à 15h30 (heure de Tunis). Et c’est en pleine canicule, puisqu’il fera cet après-midi 37° avec 82% d’humidité à Suez, que l’arbitre international botswanais Joshua Bondo sifflera la partie. Il sera assisté par le Mozambicain Arsenio Chadreque Maringule et le Lesothien Souru Phatsoane.
Le syndrome du premier match
Maintenant que le mal est fait, il est évident qu’Alain Giresse va chercher à comprendre et à analyser les raisons de la piètre prestation de ses poulains afin de corriger les erreurs et rectifier le tir. Mais pour cela, il faut de l’honnêteté intellectuelle et de l’humilité pour reconnaître ses propres erreurs tactiques. En a-t-il le cran ? Fera-t-il son mea culpa ?
Non, puisque dans le point de presse tenu hier jeudi au stade de Suez, Alain Giresse n’avait presque pas évoqué le match de l’Angola, se targuant de bien connaître le Mali, l’ayant entraîné en 2010 et 2015.
Avouons quand même que la sélection nationale souffre d’un mal chronique : celui de mal démarrer les compétitions officielles. N’a-t-on pas raté la CAN 94, 96, 2000 et 2006 sans oublier les premiers matchs des Mondiaux 1998, 2002, 2006 et 2018 en Russie ? Espérons donc que ce n’est qu’un accident de parcours et qu’on pourra rectifier le tir devant la solide équipe du Mali qui a démarré en trombe en écrasant la Mauritanie par 4 buts à 1, dont deux de toute beauté.
De l’audace et du caractère
Alors que faire ? Tout simplement oser. Oser d’abord se débarrasser de la prudence excessive et des calculs du « djerbien du coin ».
La preuve ? Quand nous menions par 1 à 0 contre l’Angola, les Aigles de Carthage se sont repliés en défense pour essayer de sauvegarder le petit but d’avance. Résultat ? L’Angola a fini par marquer et aurait pu ajouter un 2ème but qui aurait pu nous sortir dès le premier tour.
Oser ensuite aller de l’avant en optant pour un plan offensif. Pourquoi laisser sur le banc des attaquants frais à l’instar de Bassem Srarfi, Anis Badri, Yassine Khenissi ou Firas Chaouat susceptibles de donner plus de mordant à l’attaque ?
Oser également rétablir l’équilibre au sein de la sélection en rétablissant certains joueurs dans leurs postes d’origine et ne pas les contraindre à évoluer dans un registre différent. Nous pensons à Wajdi Kechrida qui évoluait dans le match de l’Angola comme demi-droite alors que c’est un joueur de couloir doté d’une excellente force de pénétration balle au pied et d’une bonne relance vers la surface adverse. Bref, chacun à son poste et dans le registre auquel il est habitué.
Oser enfin se passer des services des pseudos « vedettes indéboulonnables » de la sélection à l’image de Khazri et du capitaine Msakni. Le premier car il a trop de matchs dans les jambes avec son équipe de Saint-Etienne et qu’il joue en solo. Le deuxième car il ne semble pas encore avoir récupéré d’une vieille blessure et qu’il cherche à jouer au patron alors qu’il n’a plus les moyens de l’être !
Des sacrifices ? Il en faut pour battre cette équipe du Mali. En plus d’un sursaut d’orgueil ; les Aigles de Carthage en sont capables…