Le 03 août est une date mémorable. C’est celle de la naissance du grand leader et bâtisseur de la Tunisie moderne, Habib Bourguiba.
Jamais le peuple tunisien n’a senti autant à quel point il est redevable au leader Habib Bourguiba. L’homme qui a mis la Tunisie sur les rails de la Modernité! Cet homme visionnaire qui a tant donné à la Tunisie !
Le 25 juillet la Tunisie fêtait la République mais perdait son président Béji Caïd Essebsi. Elève spirituel et compagnon de Habib Bourguiba, le regretté Président Béji Caïd Essebsi constitue la dernière grande figure historique du réformisme destourien triomphant.
Le peuple endeuillé avait salué deux leaders Béji Caid Essebsi et Habib Bourguiba! Il n’a jamais pu leur dire Merci! Si certains avaient trouvé les funérailles de Béji Caid Essebsi grandioses, d’autres pensaient que c’était le minimum de ce que la Tunisie pouvait faire. Leur Rendre hommage !
Un deuil, deux leaders !
Le premier président de la République tunisienne est mort le 6 avril 2000, ses funérailles avaient été organisées en catimini par le président déchu Ben Ali. Son cercueil avait été transporté dans les soutes d’un avion et ses obsèques, organisées 48 heures après sa mort pour décourager de nombreux Chefs d’Etat comme Nelson Mandela qui souhaitaient y participer.
Leur leitmotiv a toujours été l’amour de la patrie! D’ailleurs, le regretté Béji Caïd Essebsi avait une expression devenue culte « la patrie avant les partis ! ».
Fait Docteur Honoris Causa le 07 avril 2015, lors de son discours au sein de l’Université de Paris I Sorbonne, le regretté Béji Caïd Essebsi avait alors raconté la relation qui le liait au leader Bourguiba.
"C’est dans cette capitale des Lumières que
j’ai rencontré pour la première fois, grâce à mon camarade
de faculté, Habib Bourguiba Junior, le leader Habib
Bourguiba. Depuis, un lien indéfectible s’est établi entre
Bourguiba et moi-même. En effet, dès les premiers jours
de l’indépendance, j’ai eu l’insigne privilège de côtoyer
ce grand visionnaire et de travailler sous sa direction. J’ai
été plusieurs fois ministre de Bourguiba et c’est lui qui
m’a accrédité en tant qu’Ambassadeur de Tunisie à Paris
de 1970 à 1971 apportant ainsi, ma modeste contribution
au raffermissement des liens qui s’étaient tissés depuis des
siècles entre nos deux peuples et nos deux pays."
Il a aussi relaté les raisons de sa démission de son poste d’ambassadeur à Paris:
"Chaque fois que la Tunisie a douté d’elle même et que ses dirigeants ont hésité,
elle a régressé.
Cette conviction je l’ai clairement exprimée sur les pages du journal “Le Monde”
lorsque j’étais Ambassadeur ici même à Paris et à la veille de ma démission en janvier
1972.
J’avais considéré alors que le pays a raté sa chance d’entreprendre les réformes
politiques nécessaires, m’adressant directement au Président Bourguiba en
ces termes:
«Lorsque vous ne faites pas vous-mêmes la révolution, d’autres la feront pour vous»"
Enfin, le peuple tunisien ne pleure pas un dictateur, il pleure aujourd’hui les bâtisseurs de la Tunisie moderne ! Ses leaders !