En matière de lutte contre le SIDA, la recherche exploite la possibilité de mettre au point des traitements qui n’attaquent plus de front le virus responsable de la maladie.
Les alternatives ont en effet été trouvé de sorte à rendre l’organisme résistant au virus et d’empêcher l’infection, plutôt que de le faire disparaitre.
Un nouvel espoir en matière de lutte contre le SIDA vient d’Espagne par une équipe de scientifiques, par la découverte d’une mutation touchant un gène (Transportine-3 ou TNPO3) d’une grande rareté. Ce gène a été découvert chez une même famille espagnole, et est responsable d’une maladie musculaire qui porte le nom de dystrophie musculaire des ceintures de type 1F.
La découverte dont les détails ont été publiés dans PLOS Pathogens montre que par l’effet de cette mutation génétique, l’infection par le VIH était considérablement diminuée dans les cellules de l’organisme et l’intégration virale était réduite de 16 fois.
Il s’agit du deuxième défaut génétique qui confère une immunité contre le VIH découvert par les scientifiques, après celui qui touche le gène CCR5 . Ce gène découvert en 2012 en Allemagne a permis à un patient d’acquérir une forte résistance à l’infection par le VIH. Le « patient de Berlin » homme séropositif avait en effet reçu une greffe de cellules souches qui lui a conféré une immunité naturelle contre le virus.
José Alcami, le virologue de l’Institut de santé Carlos III à Madrid qui a mené l’étude espagnole explique la portée de cette découverte scientifique : « Cela nous aide à comprendre beaucoup mieux le transport du virus dans la cellule ». « Le VIH est certes le mieux connu de tous les virus, mais il y a encore beaucoup de choses qu’on connaît mal », ajoute-t-il.
En matière de lutte contre le SIDA tous les espoirs sont permis, à condition de s’armer de patience.