Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union européenne a dressé un état des lieux des partenariats entre les deux rives de la Méditerranée.
Patrice Bergamini a souligné dans une déclaration radiophonique que les deux rendez-vous électoraux se sont bien passés. Tout comme comme il a salué cette jeune démocratie tunisienne.
Quant à la formation du gouvernement, « elle est attendue par les Tunisiens et par les partenaires de la Tunisie », dit-il, tout en ajoutant qu’il est temps d’agir en mettant l’accent sur la transition économique. Il précise dans ce contexte: « On ne peut pas parler de transition politique sans transition économique ».
Par ailleurs, sur la question des partenariats de l’UE, M. Bergamini a rappelé que la Tunisie a reçu de la part des Européens depuis 2011, 10 milliards d’euros. « Ce n’est pas l’Europe qui va sauver la Tunisie, c’est le pays qui doit décider son chemin ».
« Il faut des réformes… »
Il ajoute: « C’est difficile de faire des réformes avant les élections, maintenant il faut se mettre à la tâche et réformer. Nous sommes dans un rôle prescripteur, nous n’allons jamais dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Il y a des bilans économiques qui s’imposent à tous. Il faut des réformes et je ne suis pas le premier à le dire. »
L’ALECA est de nouveau remise sur le tapis. M. Bergamini souligne: « Tout le monde en parle comme si c’était l’éléphant chinois dans un magasin de porcelaine. Tout le monde parle d’un accord qui n’existe pas encore comme si c’était une manière d’éviter les autres questions. Il y a une pause dans les négociations à la demande des autorités tunisiennes. Cet accord est là pour aider au décollage de l’économie tunisienne ni plus ni moins ».
Patrice Bergamini : l‘Aleca n’existe pas encore
Et de poursuivre: « C’est la Tunisie qui fixera les secteurs et le rythme d’ouverture et de fermeture. L’Aleca n’existe pas encore et si elle doit exister, c’est de la volonté des autorités tunisiennes ».
Quant à la question de la mobilité des personnes, M. Bergamini revient sur le programme Eurasmus qui a accordé plusieurs de bourses pour les jeunes entrepreneur(e)s. J’ajouterai que cette mobilité devra inclure les hommes d’affaires tunisiens avec les mêmes droits que les hommes d’affaires européens », dit-il.
Enfin, concernant le volet géostratégique de la Tunisie auprès des pays voisins, M. Bergamini conclut : « La Tunisie a un rôle stratégique dans la région. Il faut suivre l’exemple tunisien. La Tunisie a su résister et doit continuer à faire son chemin de la démocratie car elle a fait l’essentiel. Il est temps de faire la réforme économique ».