Les dettes de la CNSS et de la CNRPS envers la CNAM s’élèvent à 4 milliards de dinars. C’est ce qu’indique le directeur général de la Sécurité sociale au ministère des Affaires sociales, Kamel Maddouri.
Ainsi, Maddouri signale que ces dettes ne permettent pas à la CNAM d’honorer ses engagements envers les secteurs public et privé. Ses engagements publics (hôpitaux et Pharmacie centrale) se montent environ à 1.68 milliard de dinars. Quant à ses engagements vis à vis du secteur privé (cliniques, médecins … ), ils sont de 85 MD.
En outre, le responsable assure que la CNAM est la seule caisse qui ait réalisé en 2018 des résultats comptables positifs. Ils atteignent 547.4 millions de dinars.
Par ailleurs, Maddouri met l’accent sur l’urgence de publier le décret gouvernemental relatif à la réforme du régime de retraite dans le secteur privé. En effet, l’objectif consiste à préserver les équilibres financiers de la CNSS. Et générer des ressources supplémentaires pour améliorer les transferts au profit de la CNAM. Ils se limitent à 60 et 70% du total des cotisations actuellement. Notons que le montant restant est consacré au versement des pensions de retraite.
Dans ce contexte, il précise que ce décret gouvernemental est en cours de finalisation. Il sera publié au terme des négociations avec toutes les parties concernées.
Caisses sociales : un besoin de 2 milliards de dinars supplémentaires en 2020
En effet, des revenus estimés à 275 millions de dinars devraient être générés à la fin de 2019. Et ce, suite à l’entrée en vigueur de la loi n°2019-37 modifiant et complétant la loi n°85-12 du 5 mars 1985. Elle est relative au régime des pensions civiles et militaires de retraite et des survivants dans le secteur public.
A cet égard, il s’agit de 190 millions de dinars générés par les contributions de 2% imposées à l’employeur. 85 millions de dinars seront cumulés grâce à l’augmentation de l’âge de départ à la retraite.
De plus, Maddouri ajoute que les revenus de la CNRPS en 2020 seraient aux alentours de 800 millions de dinars. Ce montant se répartit entre 450 millions de dinars, au titre de l’augmentation du taux de contribution de l’Etat et de l’agent public. Et 350 millions de dinars au titre de l’augmentation de l’âge de la retraite. En attendant d’atteindre 1.05 milliard de dinars en 2021.
Si ces réformes n’avaient pas été engagées, les caisses sociales auraient eu besoin de deux milliards de dinars supplémentaires en 2020, dixit Maddouri. Mais, les caisses auront besoin aussi de 2.4 milliards de dinars en 2021 pour payer les pensions de retraite. « Actuellement nous n’aurons besoin en 2020 que de 100 millions de dinars supplémentaires », a-t-il assuré.
Source: TAP