L’Assemblée des Représentants du Peuple l’ARP adoptait dans la soirée du 10 décembre 2019, le projet de la loi de finances pour l’année 2020. Le décompte des voix est le suivant: 127 voix pour; 50 voix contre; et quatre abstentions.
L’Assemblée des Représentants du Peuple a adopté aujourd’hui, le 10 décembre 2019, le projet de la loi de finances pour l’année 2020 par 127 voix pour, 4 abstentions et 50 voix contre#PLF2020 #TnARP #MarsadMajles #LiveMajles #Tunisie pic.twitter.com/GuNNr9FogO
— AlBawsala (@AlBawsalaTN) December 10, 2019
Cependant, pour une bonne partie des députés, cette loi de finances ne représente pour eux qu’un exercice comptable, ni plus ni moins. Une loi, qui d’après Ghazi Chaouachi, député du Courant Démocrate, est incolore.
Alors que pour d’autres se pose la question de savoir si on peut prévoir un autre modèle de développement économique qui peut booster l’économie du pays.
Ainsi, la réponse est positive pour Iyadh Elloumi. En effet, c’est ce que précise le président de la commission des finances à l’ARP, dans une déclaration à l’Economiste Maghrebin. Il estime que le diagnostic de notre économie est clair. Car, « nous misons sur l’allègement de la pression fiscale pour les entreprises. Au lieu de 35% nous essayerons de négocier 17%. Si on arrive à avoir un taux de pression fiscale à 17%, il y aura un accroissement au niveau du PNB. Du coup, ce qu’on perdra en imposition, on le gagnera en productivité au niveau de la masse monétaire ».
Par ailleurs, notons que le sujet de l’investissement ne figure pas dans cette loi. Alors, reste à savoir comment on abordera le volet de l’investissement dans les régions. Car, il faudra surtout que les investissements publics commencent par améliorer l’infrastructure. Si on veut pousser les entreprises, aussi bien tunisiennes qu’étrangères, à s’installer dans les zones défavorisées. D’ailleurs, les premiers coups de pèle ne devraient pas tarder, en attendant les intentions du prochain gouvernement. Et la question lancinante de l’accélération de réalisations dans les zones défavorisées se pose, avec acuité.
Au final, beaucoup d’interrogations demeurent sans réponse sur les priorités du prochain gouvernement. Sera-t-il un gouvernement de compétence, comme l’a évoqué Habib Jemli, chef du gouvernement désigné? Ou se retrouvera-t-on, une fois de plus, avec un gouvernement fondé sur des calculs partisans? Dans quelques jours, on y verra plus clair…