Le parti Machrou3 Tounes souligne dans un communiqué que l’intérêt de la visite du Président Turc Erdoğan en Tunisie n’a que pour objectif de traiter le dossier libyen.
Le parti Machrou3 Tounes souligne que cette visite montre un alignement officiel tunisien en faveur de l’axe de la Turquie. Et plus précisément le Gouvernement d’Union Nationale qui fait l’objet d’un rejet par la plupart des capitales arabes et européennes.
Le parti Machrou3 Tounes dans son communiqué appelle la Présidence de la République à éloigner la Tunisie de ces alignements. Et sur cette base, afin que notre position soit modérée et neutre.
Il rappelle que le Maréchal Hafter et les présidents d’Égypte et de Grèce se rendront en Tunisie.
Le parti tire la sonnette d’alarme tout en refusant d’utiliser la Tunisie comme plate-forme politique d’un axe international spécifique. Dont les intérêts contredisent avec les intérêts de la Tunisie.
Après avoir revu la composition de la délégation accompagnant le Président Turc, Machrou3 Tounes met en garde contre toute idée d’utiliser la Tunisie comme plate-forme. Et ce pour toute action de renseignements, de sécurité ou militaire en faveur de la Turquie envers la Libye.
En somme, il est du devoir de la Présidence de la République d’être en totale transparence avec les Tunisiens. Quant au contenu de cette visite.
Il est à rappeler également qu’il y a quelques jours, la Turquie a déclaré que l’engagement militaire envers la Libye est devenue une réalité. D’ailleurs, la rencontre entre Erdogan et Fayez al-Sarraj, le Chef du Gouvernement d’Union Nationale Libyen à Istanbul en dit long.
Cela dit, il ne faut pas oublier que l’intérêt de la Turquie pour la Libye n’est pas nouveau. Il remonte à des années.
Selon le média Voltairenet.org, Ankara a récemment révélé avoir signé un accord de principe avec Fayez al-Sarraj, pour exploiter ensemble le pétrole en Méditerranée, en contrepartie de lui fournir des drones et des blindés.
A propos du cas de la Libye qui semble beaucoup intéresser les grands de ce monde. La dernière visite du Ministre des Affaires Etrangères Allemand, Heiko Maas, avait pour but, de discuter, entre autres, du dossier libyen.