La Chambre syndicale nationale des exportateurs d’huile d’olive tenait jeudi une conférence de presse à Tunis.
Ainsi, elle demande aux autorités tunisiennes et à l’Union Européenne d’augmenter le quota d’exportation de l’huile d’olive tunisienne vers l’Union. Et ce, pour passer de 56 mille tonnes à 100 mille tonnes.
En effet, « la demande d’importation européenne est d’environ 50 fois plus que le quota autorisé par l’Union ». C’est ce que souligne le président de la Chambre nationale des exportateurs d’huile d’olive, Chiheb Slama.
Conquérir plus de marchés
A cet égard, M. Slama précise que la libération du quota d’exportation vers l’UE a été posée comme condition par la partie tunisienne. Et ce, lors des négociations de l’ALECA. D’ailleurs, il ajoute qu’elle est restée sans succès jusqu’à présent. Car l’UE est en position de force. Avec un 4ème round de négociations entre la Tunisie et l’UE qui se déroulait du 29 avril au 3 mai.
En outre, la chambre a réagit aux « accusations de corruption » à l’encontre des exportateurs, par le président de l’UTAP. Le membre du bureau exécutif de l’UTICA, Abdessalem El Oued indique que seule la justice peut trancher, entre toutes les « informations erronées et irresponsables » diffusées.
EL Oued a précisé que les exportateurs vont travailler davantage pour conquérir plus de marchés à l’export. Et d’ajouter qu’ils vont déployer plus d’efforts pour exporter aux prix les plus élevés.
Identifier des solutions de gestion
Pour sa part, Slama a estimé que les quantités exportées devraient atteindre près de 250 mille tonnes.
Il a appelé à identifier des solutions de gestion pour faire face à la baisse des prix de l’huile d’olive à l’international. Et ce, notamment avec l’abondance de la production (350 mille tonnes). Il a rappelé que la loi de l’offre et de la demande détermine ces prix.
« La solution consiste à permettre à l’agriculteur de constituer un stock. En lui accordant des primes de stockage, afin de résorber l’excédent de production », a-t-il dit.
Il a également recommandé de regrouper les agriculteurs de l’huile d’olive dans des groupements professionnels. De même que de les encadrer pour qu’ils soient en mesure d’améliorer la rentabilité et la qualité du produit et de maîtriser le coût de production.
Pour rappel, le secteur compte 320 mille producteurs, 1674 huileries. La filière de conditionnement compte 80 unités de conditionnement et 70 exportateurs d’huile d’olive conditionnée portant plus de 60 marques commerciales.
Environ 90% de la production tunisienne de l’huile d’olive sont destinés à l’exportation vers 54 marchés. 71% de la production en vrac sont exportés vers l’UE. Plus de 80% de l’huile d’olive conditionnée sont exportés vers des pays qui se trouvent hors de cette zone.
Avec TAP