La compétition internationale par équipe la « Fed CUP 2020 » se déroule à Budapest (Hongrie) du 4 au 7 février courant. La tenniswoman tunisienne Ons Jabeur, 45ème mondiale, s’est imposée facilement, hier mardi. Et ce, lors de son premier match face à la modeste Moldave Anastasia Vdovenco (916ème mondiale) en deux sets (6-2 et 6-0).
La Fed Cup 2020 est la 58e édition du plus important tournoi de tennis féminin. Elle oppose les équipes nationales féminines. La sélection tunisienne est composée de Ons Jabeur, Chiraz Bicheur, Ferdaous Bahri et Mouna Bouzgarrou. Notons que le capitaine Issam Jalleli dirige la sélection tunisienne.
La Tunisie placée dans le même groupe qu’Israël
Malchance. Le tirage au sort s’est déroulé lundi 3 février à Helsinki en Finlande. La Tunisie se trouve dans le groupe 2 de la zone Europe-Afrique. Elle est dans le même groupe que la Moldavie, la Géorgie… et Israël.
La carrière de Ons Jabeur compromise? Faut-il participer à ce tournoi? Ou faut-il déclarer forfait et courir ainsi le risque d’être suspendue de ses prochaines éditions?
Sachant qu’en cas de forfait, la FTT sera pénalisée par une suspension de toutes les compétitions internationales durant quatre ans. De plus, la carrière prometteuse de Ons Jabeur pourrait être compromise.
Une affaire politique
Un dilemme kafkaïen car, dans le cas où la Tunisie décide de participer, elle sera accusée de normalisation avec l’entité sioniste. En cas de forfait, elle s’attirera les foudres de la Fédération internationale.
D’autant plus que cette délicate affaire tombe après la polémique soulevée par la participation du tennisman franco-israélien Aaron Cohen au tournoi international junior de Tunis.
Pour rappel, le président de la République a reçu la semaine dernière, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Sonia Becheikh, pour s’enquérir de cette affaire. Il avait par la suite appelé à ouvrir une enquête, afin de déterminer les responsabilités. Il a rappelé la position de principe de la Tunisie rejetant toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste.
De toute évidence, la Fédération Tunisienne de Tennis ne pouvant assumer à elle seule la responsabilité d’une telle décision, a décidé de demander l’avis du ministère des Sports et du Comité national Olympique au sujet de cette participation.
La balle est désormais dans le camps du pouvoir politique.