Le Zamalek a remporté haut la main sa quatrième Supercoupe d’Afrique face à une formation espérantiste terne et méconnaissable. Un choc psychologique s’impose avant les deux prochaines confrontations contre la même équipe lors des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique.
L’Espérance Sportive de Tunis a subi hier soir la loi du plus fort en s’inclinant (1-3) en finale de la Supercoupe qui l’a opposé au Zamalek sur la pelouse du stade Gharafa à Doha devant 19 000 spectateurs dont 7 000 sont des supporters sang et or.
L’expérience face à la fougue de la jeunesse
Le Zamalek s’offre ainsi un quatrième titre bien mérité, après ceux remportés en 1994, 1997 et 2003. Alors que la chance tourne toujours le dos au double champion d’Afrique, lequel ne compte à son actif qu’une seule consécration en 1995.
Ainsi, le duel entre Patrice Carteron et Mouine Chaabani a tourné en faveur du premier. Déjà, l’entraîneur français du Raja Casablanca avait remporté l’édition 2019 de la Super- coupe en 2019. Avant de récidiver hier à la tête du club cairote.
L’expérience et la force tranquille face à la fougue de la jeunesse
Ne cachant pas sa joie à l’issue de la rencontre, le coach du Zamalek a déclaré : « Ce n’est pas facile de battre le champion d’Afrique deux fois de suite. Nous avons beaucoup travaillé tactiquement pour résister à cette équipe espérantiste qui a été privée d’espace ». Tout est dit.
L’Espérance méconnaissable
Mais revenons à cette finale. Un scénario catastrophe pour l’Espérance qui a été cueilli à froid par un but précoce à la 2ème minute sur une tête de Youssef Fayed « Obama ». Mais Abderraouf Benguit remet les pendules à l’heure à la 54ème minute sur un pénalty sifflé par l’arbitre sud-africain Victor Gomes, après consultation de la VAR.
Ce n’est que partie remise puisque l’attaquant marocain Achraf Ben Charki profite d’une bourde monumentale de Kuamé Bonsu pour crucifier Moez Ben Cherifia. Avant de récidiver à la 94ème minute.
Un but tunisien refusé à la 87ème minute
A noter que l’arbitre, irréprochable durant toute la rencontre, refusa un but à la 87ème minute. En raison notamment d’une faute supposée sur le portier égyptien. Un but qui aurait changé la physionomie du match. Mais le plus étrange c’est que les joueurs espérantistes n’avaient pas contesté la décision de l’arbitre. Et exigé le recours à la VAR. Alors qu’il y avait un « doute raisonnable » sur la légitimité du but.
Ainsi, le club cairote remporte un nouveau trophée. Alors que le double tenant de la Ligue des champions d’Afrique laisse filer ce titre. Et ce, pour la deuxième année consécutive. On peut imaginer la colère et la déception du public espérantiste.
Mouine Chaabani sur un siège éjectable ?
Alors que le club de Bab Souika va retrouver sur son chemin le redoutable club de Zamalek, à deux reprises, lors des quarts de finale de la Ligue des champions de la CAF, une question cruciale s’impose : faut-il créer un choc psychologique chez les joueurs sang et or en procédant à un changement à la tête du staff technique ?
Disons les choses autrement : Mouine Chaabani n’a certes pas démérité. Mais aura-t-il l’autorité nécessaire pour diriger la barque d’un club si prestigieux après ce retentissant échec ?
Comme dirait le dicton tunisien « quand la génisse est à terre, les couteaux pour l’achever sont nombreux »…