L’Observatoire national de l’eau (ONE) condamne fermement la dernière augmentation des prix de l’eau par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux ( SONEDE).
L’Observatoire considère que la SONEDE a choisi d’effectuer cette augmentation à un moment où tout le pays se mobilise contre le pandémie du Covid-19. Alors que tous les secteurs se mobilisent contre le Covid-19. Et dans un moment qui nécessite la mise en place de plusieurs actions pour en atténuer les répercussions. C’est ce qu’indique l’observatoire. Il rappelle que l’accès à l’eau est un droit constitutionnel.
Pour l’observatoire cette démarche s’inscrit dans le cadre des « mesures impopulaires » qui menacent la vie des classes défavorisées et précaires dans tous les secteurs, particulièrement l’eau.
L’observatoire relève, également, une contradiction. Car le gouvernement prend la décision de payer les factures de la SONEDE. Alors que d’autre part, le ministre de l’Agriculture révise à la hausse le prix des factures.
L’organisation de la société civile affirme que l’augmentation dépasse 50% du prix du m³ pour une quantité de à 20 à 40 m³ par trimestre. Pourtant, l’idée des augmentations ne date pas depuis hier.
Toujours selon la même source, le gouvernement Chahed a publié un décret en 2017. Son objectif était de s’accaparer la décision de revoir à la baisse ou à la hausse le prix du mètre cube. Et ce, en écartant tous les intervenants dans le secteur.
D’ailleurs, la décision a été prise sans consulter le Conseil suprême de l’eau. L’Observatoire affirme que cette démarche est une violation au Code des eaux adopté par un Conseil ministériel par gouvernement Chahed. Pour rappel ce Code est dans les tiroirs de l’Assemblée des représentants des peuple (ARP).
L’observatoire estime que la Banque mondiale, la banque publique allemande KfW et L’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) ont exigé la révision à la hausse du prix du mètre cube d’eau pour accorder des crédits.