Dans son sondage, élaboré sur un échantillon de 213 entreprises privées, l’UTICA a dressé des anticipations de l’impact de la crise du Coronavirus sur le tissu économique tunisien. Et ce, en collaboration avec la FTH, l’IACE, la FTUSA, le CJD et le Conseil des Chambres Mixtes.
Capacité de maintien des salaires
D’après ce sondage, 93% des entreprises interrogées ont pu assurer les salaires du mois de mars en cette période difficile du Coronavirus. 70.5% d’entre elles disent qu’elles pourront honorer les salaires d’avril. 36.6% des ces entreprises pourront honorer les salaires du mois de mai. Et seules 17.8% disent pouvoir honorer leurs salaires au-delà du mois de mai.
Néanmoins, la tendance fortement baissière démontre que ce mois d’avril est un mois charnière. Notamment pour la résilience des entreprises et à très fort risque pour l’emploi.
Anticipations de l’impact de la crise
Au sujet de l’impact de la crise du Coronavirus sur le tissu économique, 15% des sondées estiment qu’il y aura des dégâts, mais limités. Tout en anticipant que le tissu économique dans sa majorité survivra pour la relance.
Ainsi, 13.1% estiment que nous assisterons à un fort taux de mortalité et de faillites dans le tissu économique. 67.6% indiquent que trop de secteurs seront touchés et que nous sommes face à un risque systémique et social majeur. Et ce, malgré les mesures d’accompagnement annoncées. Ceci clarifie davantage l’ampleur des chocs, mais aussi l’étendue des mesures à proposer et des adaptations à engager.
Image du parcours entrepreneurial
La même source a dévoilé que 92.5% des entreprises questionnées estiment qu’il faut davantage investir dans l’image du secteur privé. Et ce, afin de faire aimer le parcours entrepreneurial. Ainsi que de communiquer sur le rôle social des chefs d’entreprises. Cette image se consolide par la communication institutionnelle et le terrain.
Enfin, notons noter que ce sondage s’adresse en priorité aux entreprises de taille moyenne et au-delà ayant contribué à l’effort contre le Covid-19. Et il ne met pas en facteur la situation des TPE constituant le socle du tissu économique.