Le président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC) Lotfi Riahi appelle à la réquisition des cliniques privées. Et ce, jusqu’à l’extermination de la pandémie ( covid-19).
D’ailleurs, Lotfi Riahi estime que la révision à la hausse des prix des prestations médicales des cliniques privées est une « décision inhumaine ».
En effet, pour lui, il est inconcevable d’appliquer la décision en question. Et ce à un moment où les Tunisiens subissent la pandémie. Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, notre interlocuteur affirme que l’argument avancé par les propriétaires des cliniques privées ne tient pas debout. Pour rappel, les propriétaires des cliniques privées soutiennent que la situation particulière du pays impose la révision à la hausse des prix des soins médicaux relatifs au Covid-19.
Pour lui, la protection et le traitement des patients est un devoir pour les cliniques privées. Considère-t-il. D’ailleurs, le président de l’ONG considère qu’il est anormal que les patients subissent les répercussions de la révision à la hausse des prix. D’’ailleurs, l’ONG s’attendait à ce que les cliniques privées soutiennent les efforts de l’Etat. Et ce, pour la lutte contre la pandémie. « Cependant, elles ont agi contrairement à ce qu’on s’attendait d’elles », regrette-t-il.
Par ailleurs, Lotfi Riahi considère que les cliniques privées tirent profit de la propagation de la pandémie. Le président de l’OTIC appelle le ministère de la Santé à établir une liste des cliniques privées. Il s’agit des cliniques qui vont lui fournir les lits de réanimation.
D’ailleurs, il soutient qu’il n’est pas logique que le patient donne des chèques de garantie à la clinique. Et ce, avant de bénéficier du soin alors qu’il est en situation critique voire incapable de respirer. Enfin, il appelle à un contrôle rigoureux des cliniques.
Intervenant sur Shems Fm le 10 avril, le président de la Chambre Nationale des Cliniques privées Boubaker Zakhama affirme que l’augmentation est justifiable. Pour lui, la propagation du Covid-19 nécessite un nouveau matériel cher surtout que la situation l’impose.
De ce fait, il précise que « prendre soin d’un patient nécessite trois équipes et chacune est constituée de trois personnes. Ce qui justifie la grande charge salariale », ajoute-t-il. L’intervenant affirme, également, que les cliniques vont mettre à la disposition du ministère de la Santé 400 lits de réanimation. Et de déclarer que les cliniques vont facturer les charges du personnel soignant et les équipements utilisés pour les soins.
« Nous n’allons pas facturer l’amortissement des services », lance-t-il. Il précise que cette démarche est applicable aux patients transférés des hôpitaux ou venus de leur propre grès. L’intervenant affirmait également que cette procédure n’a pas encore été signée avec le ministère.
Dans le même contexte, le président de la Chambre affirme que la clinique a le droit de demander un chèque de caution avant qu’elle ne reçoit le patient. D’ailleurs, dans ce contexte, il ajoute que « La clinique est une entreprise ».