Noureddine Bhiri a déclaré, jeudi, que si le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh avait l’intention de présenter sa démission mercredi matin, il n’aurait pas dû procéder au limogeage des ministres d’Ennahdha le soir même. Il porte ainsi atteinte aux intérêts de l’Etat en faisant fi de la Constitution et de la loi.
« On ne peut être démissionnaire et limoger des ministres », a contesté Bhiri dans une déclaration à l’agence TAP. Précisant qu’en tant que chef de gouvernement démissionnaire, Fakhfakh n’a pas les attributions requises pour créer ou dissoudre des ministères et désigner des ministres. Il est censé se contenter de gérer les affaires courantes, a-t-il dit.
Bhiri, qui s’exprimait depuis le bâtiment annexe de l’ARP où doit se tenir la séance plénière consacrée à l’élection des membres de la Cour constitutionnelle, a appelé le Président Kais Saied à œuvrer avec Ennahdha à mettre un terme à ces agissements. Et à respecter les dispositions de la Constitution et de la loi.
Dans une déclaration rendue publique tôt ce jeudi et signée par son président Rached Ghannouchi, Ennahdha a qualifié de « déplorable » la décision du chef du gouvernement démissionnaire de démettre ses ministres de leurs fonctions.
Le mouvement a estimé que cette décision « porte préjudice aux institutions. Ainsi qu’aux intérêts des citoyens et du pays. Et est de nature à perturber le service public. En particulier dans le secteur de la santé ».
Avec TAP