Le Chef du gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes Elyes Fakhfakh tire à boulets rouges contre le mouvement Ennahdha, aujourd’hui 23 juillet, sur les ondes radiophoniques d’Express fm.
Il existe un réseau d’intérêts qui fait fi des intérêts du pays…
Sur un autre volet, Elyes Fakhfakh affirme qu’au moment où la Tunisie était prête à faire face à plusieurs problèmes économiques et sociaux, la crise politique a éclaté . « Il existe une entité, dont une partie est au sein du pouvoir, qui pousse à la destruction. De plus, il existe un réseau d’intérêts qui a réalisé une alliance sacrée au mépris de la déplorable conjoncture sociale et économique. Sans parler de la situation sécuritaire critique sur nos frontières ». Pour lui, cette catégorie ne s’intéresse qu’à leurs intérêts régionaux et économiques. Dans ce volet, il accuse le mouvement Ennahdha d’y participer. « Depuis le premier jour, le mouvement Ennahdha ne voulait pas de ce gouvernement ». Lance-t-il.
« Le Mouvement Ennahdha considère que gouverner est un butin, alors que la révolution est venue contre cette idée ». Continue-t-il. Il affirme, également, que le mouvement Ennahdha ne l’a jamais soutenu. « Tous ceux qui ont voté pour mon gouvernement craignent la dissolution du gouvernement ». Lance-t-il. Adressant la parole au mouvement Ennahdha : « Ne vous leurrez pas, le peuple tunisien s’est insurgé contre ses idées auparavant ». Continue-t-il.
Situation embarrassante de l’économie tunisienne !
Le Chef du gouvernement démissionnaire reconnaît, également, que la situation sociale est en ébullition. Elle l’était déjà bien avant que son gouvernement ne prenne ses fonctions. « La Covid-19 a encore creusé la situation ». Déplore-t-il. Par ailleurs, l’invité d’Express fm affirme que la situation économique critique dans les pays partenaires de la Tunisie a creusé davantage les indicateurs économiques de la Tunisie. En particulier au niveau de l’exportation. « Il s’agit d’une situation sans précédent pour la Tunisie ». Un taux de croissance de -6% est à craindre, d’après lui.
Sur un autre volet, Elyes Fakhfakh a affirmé que la Tunisie a dépassé la Pandémie Covid-19 « mais la vigilance est de mise ». Par ailleurs, il reconnaît que la pandémie commence à reprendre du poil de la bête. « Nous sommes en train de suivre de près et ce à travers un Conseil ministériel et un Conseil scientifique ». Précise-t-il.
Il affirme que les Tunisiens doivent maintenir le même degré de conscience face à la pandémie. Il estime qu’il existe un certain relâchement sur ce volet.
La suspension du travail du gouvernement n’est pas sans conséquence. Même les négociations avec les bailleurs de fonds et l’UGTT ont été suspendues à cause de la démission du gouvernement. Il ne manque pas de formuler le souhait qu’un nouveau gouvernement soit constitué rapidement. « J’espère qu’ils vont trouver des compétences comme celles de mon gouvernement ». Lance-t-il. Il considère que les vraies compétences nationales pourraient refuser de faire partie du prochain gouvernement surtout qu’elles ont vu ce qu’il se passe.
Pour lui, le bon chemin à emprunter est celui de la lutte contre la corruption et l’économie de rente et la bonne gouvernance dans les établissements publics. 9alb Tounes représente une partie du problème. Lance-t-il. Le Chef du gouvernement démissionnaire a déclaré « j’aurais pu deux semaine avant ma démission faire un deal surtout que toutes les parties, y compris Ennahdha, l’ont demandé. J’aurais pu trouver une formule pour que 9alb Tounes fasse partie du gouvernement mais j’ai refusé ». Etaye-t-il. « L’histoire de la Tunisie a toujours été un combat entre les conservateurs et les réformateurs depuis l’époque de Kheireddine Pacha. Il y a toujours une partie, dont Ennahdha fait partie, qui refuse tout changement et l’ouverture du pays ».
Elyes Fakhfakh refuse l’accusation de conflits d’intérêts
Quant à l’affaire du conflit d’intérêts, il affirme qu’il refuse catégoriquement de recourir au service d’un avocat car « je ne suis pas sur le banc des accusés ». Il précise qu’il a investi dans un bureau d’études et trois projets après la Présidentielle. Un projet à hauteur de 10%, un autre de 20% et un autre encore à hauteur de 30%. Ainsi, dans le cadre d’un partenariat, l’entreprise dans laquelle le Chef du gouvernement est actionnaire a présenté sa candidature avec une entreprise française spécialisée dans le domaine depuis 140 ans et une entreprise tunisienne spécialisée dans le domaine depuis 70 ans. Ainsi, ce partenariat a remporté un marché public de 44 millions de dinars. Le marché consiste à traiter et détruire 1 million de tonnes de déchets. Puis, l’entreprise a gagné un deuxième marché public 22%. Depuis son entrée au gouvernement, il a déclaré tout son patrimoine.
« J’aurais dû abandonner ma mission de gestionnaire au sein de l’entreprise. Et exposer la situation dès le premier jour ». Il accuse la commission d’enquête parlementaire d’être politisée. « Le président de l’enquête a donné son avis et a tranché bien avant le début de l’enquête ». lance-t-il. Le Chef du gouvernement démissionnaire affirme également qu’il a mis à disposition de l’enquête toutes les ressources humaines nécessaires ( enquêteurs, actionnaires dans les entreprises et autres ). Pour lui, les menteurs vont le regretter car « c’est un crime contre la Tunisie ».