« Ennahdha a appelé le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, à former un gouvernement d’unité nationale, fort d’un large soutien politique qui « répond aux équilibres au sein du parlement et aux résultats des élections législatives ». A fait savoir, lundi, Abdelkrim Harouni, président du Conseil de la Choura.
Lors d’un point de presse au siège du parti, Harouni a affirmé que cette position politique fait presque l’unanimité de l’organe consultatif du parti qui s’est réuni les 8 et 9 août en cours.
« Ennahdha s’oppose à la formation de tout gouvernement sous le nom de compétences indépendantes. Il faut tirer des leçons des deux expériences relatives à la formation des gouvernements de Habib Jemli et de Elyes Fakhfakh ». A-t-il plaidé.
D’après la même source, le parti (54 élus) aura un rôle positif à jouer. Et ce pour faire réussir les concertations, entamées par Hichem Mechichi dans le cadre de la formation du futur gouvernement. La pérennité d’un gouvernement et sa stabilité commandent l’existence d’un engagement moral et politique entre les partis qui le composent dans le cadre d’un partenariat solidaire, a-t-il estimé.
S’agissant de l’association des compétences indépendantes au gouvernement attendu, Harouni a indiqué que la position du parti ne signifie pas l’exclusion des compétences non partisanes. Laissant entendre que ces compétences ne peuvent pas constituer une alternative aux partis.
« Les compétences indépendantes ne peuvent pas remplacer les partis. Car cela porterait préjudice à la démocratie et à l’action partisane ». A-t-il dit.
Adopter une approche consensuelle
En réponse aux propos des dirigeants de certains partis qui appelaient à écarter le mouvement Ennahdha de la composition du prochain gouvernement, Harouni a lancé: « certains partis doivent connaître leur véritable poids politique « .
« Ennahdha est une condition indispensable parmi d’autres pour la stabilité et la transition démocratique en Tunisie. Les appels à écarter Ennahdha sont une position anti-démocratique », a-t-il fustigé. Il aussi appelé à adopter une approche consensuelle. Et ce loin de toute forme d’exclusion.
Selon Harouni, Rached Ghannouchi, s’est entretenu, samedi dernier, avec Mechichi. Et ce avant la tenue de la réunion du Conseil de la Choura. « Cette rencontre était une occasion pour Ghannouchi de défendre la position de son parti concernant la formation d’un gouvernement partisan, doté d’un large soutien politique ».
« Se présenter au parlement avec un gouvernement non-partisan est une tentative risquée », a-t-il considéré. Harouni a cependant écarté cette éventualité. Surtout que la majorité parlementaire est favorable à un gouvernement basé sur les quotas partisans.
Avec TAP