Des dizaines d’artistes et créateurs tunisiens ont observé, lundi, un sit-in devant le siège du ministère des Affaires Culturelles, à Tunis. Et ce pour protester contre la précarité de leur situation en cette période sanitaire exceptionnelle.
Les manifestants ont dénoncé le « flou » qui entoure la stratégie du ministère des Affaires Culturelles. Ils exigent un traitement qui garantit leur dignité. Les annulations en série des manifestations artistiques, récemment annoncées par prévention de la nouvelle vague de la Covid-19, ont notamment provoqué la colère des professionnels.
Le Syndicat national indépendant des professionnels des arts dramatiques a dénoncé ce qu’ils qualifient de « marginalisation de l’artiste sur les plans humain, social et législatif ». Et ce dans un communiqué rendu public, hier.
Il a appelé à hâter l’octroi des aides aux artistes et créateurs. Ainsi que les indemnisations pour les sociétés de production, les espaces culturels privés et les Centres des arts dramatiques et scéniques.
D’ailleurs, les syndicalistes estiment que le ministère n’a pas honoré ses engagements envers les artistes et créateurs. Ils l’accusent d’être revenu sur les accords bilatéraux conclus avec le syndicat. Ils citent, entre autres, le nombre des spectacles de théâtre autorisés pour cet été. Et ce au profit des producteurs et/ou des associations. Beaucoup de professionnels du secteur se trouvent encore privés des primes exceptionnelles du Fonds Relance Culture (FRC).
En effet, le ministère des Affaires culturelles a crée le FRC au début de la période de confinement sanitaire. D’ailleurs, ce fonds est une structure d’aide aux divers professionnels du secteur culturel et artistique. C’est un fonds à dotation mixte entre le secteur privé et le secteur public.