Le film « The Man Who Sold His Skin » (L’Homme qui a Vendu sa Peau), écrit et réalisé par la jeune réalisatrice et scénariste tunisienne Kaouther Ben Hania, a été doublement primé à la 77ème édition Festival de Cinéma de la Mostra de Venise, dans la section « Orizzonti » (Horizons).
Le Prix Orizzonti du Meilleur acteur au festival de la Mostra a été attribué à l’acteur syrien Yahya Mahayni pour son rôle dans ce nouveau film qui a également remporté le prix « Edipo Re Pour l’Inclusion », l’une des sections parallèles du festival.
La Compétition « Orizzonti » (Horizons) est une section dédiée aux longs métrages à la Mostra de Venise qui est le plus ancien festival de cinéma. Il est officiellement reconnu par la Fédération internationale des producteurs de films (FIAP).
La cérémonie de clôture de cette édition 2020 a été diffusée, samedi, online au cours de laquelle a été annoncé le palmarès complet de ce prestigieux festival du film.
Rappelons que ce festival est organisé du 2 au 12 septembre, dans la ville de Venise, en Italie.
« The Man Who Sold His Skin »
« The Man Who Sold His Skin » est en effet un film qui suit la vicissitude de la vie de Sam Ali, un réfugié syrien. Afin de se rendre en Europe pour y retrouver l’amour de sa vie, l’homme accepte de se faire entièrement tatouer le dos par un des artistes contemporains les plus sulfureux du moment.
Il devient alors une œuvre très cotée sur le marché de l’art. Ce film est le 4ème long-métrage de Ben Hania, après «Le Challat de Tunis» (docufictionÉ 2013), «Zeinab n’aime pas la neige» (lauréat du Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage (documentaire, 2016) et «La Belle et la Meute» (fiction, 2017). Ben Hania a également deux courts-métrages de fiction, «Peau de Colle» (2013) et «La Pastèque du Cheikh» (2018).
En remportant ce prix, le cinéma tunisien renoue avec les distinctions à Venise après avoir raflé 4 prix à la 76ème édition de la Mostra. Il s’agit du film «Un Fils», écrit et réalisé par Mehdi Barsaoui, qui s’est doublement distingué en remportant le Prix de la meilleure interprétation masculine de la compétition «Orizzonti» (Horizons), décerné à l’acteur franco-tunisien Sami Bouajila. La veille de la clôture du festival, une première distinction avait également été attribuée à ce film en remportant le Prix «Interfilm» du meilleur film du jury œcuménique.
«Un Divan à Tunis» (Arab Blues) de Manel Labidi avait eu le Prix du Public du festival. «Les Épouvantails», écrit et réalisé par Nouri Bouzid, a reçu le Prix spécial des Droits de l’Homme (Prix HRN)». L’avant-première de ce film a été présentée, hors compétition, dans la section «Sconfini».
Pour la deuxième année consécutive, deux grandes figures du cinéma tunisien ont également enregistré leur présence au jury de la Mostra, à savoir Hend Sabry en 2019 et Dorra Bouchoucha pour cette édition 2020.
A cause de la crise sanitaire dans le monde, l’édition 2020 a été organisée autour d’un programme réduit composé d’une cinquantaine de films et un protocole sanitaire assez strict. Auparavant, les organisateurs avaient dévoilé les quatre jurys internationaux choisis pour les compétitions Venezia 77, Orizzonti et «Luigi De Laurentiis » et Venise Virtual Reality.
Le jury présidé par l’Australienne Cate Blanchett a récompensé les films en compétition dans les catégories suivantes; meilleur film, grand prix du jury, meilleur réalisateur, meilleur acteur ou meilleure actrice et meilleur jeune acteur ou meilleure jeune actrice. La productrice Dorra Bouchoucha a été choisie au Jury international du Prix «Luigi De Laurentiis».
Elle rejoint sa compatriote Hend Sabry qui a été en 2019 au jury du même prix « Luigi De Laurentiis », devenant ainsi la première actrice arabe à rejoindre le jury de ce prestigieux festival de cinéma. Ce prix appelé aussi « Lion du Futur » est baptisé au nom du producteur de cinéma Luigi De Laurentiis (1917-1992).
Il récompense depuis 1999 l’un des premiers longs-métrages sélectionnés dans les différentes sections compétitives du Festival du film de Venise. Il est doté de 100 000 USD à partager équitablement entre le réalisateur et le producteur.
Avec TAP