Kaïs Saïed affirme son refus de nommer quiconque fait l’objet de poursuite en justice à des postes à responsabilité. Plus encore encore quand il s’agit de potentiels candidats à des postes au sein de l’Etat. Et que des affaires devant les tribunaux les visent. C’est ce que fait observer le président de la République, Kaïs Saïed. Et ce, lors de son entretien mardi au Palais de Carthage avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
En effet, Kaïs Saïed estime qu’il est opportun d’attendre que la justice rende son jugement sur ces affaires. Avant de faire appel aux personnes concernées pour gérer les affaires publiques.
Et d’ajouter, les tribunaux rendent leur jugement au nom du peuple. Et si le peuple, en tant que détenteur de la souveraineté, s’est rebellé contre tout un système et en a écarté les symboles. Alors il n’est plus question que ces derniers reviennent au devant de la scène. Du moment où ils sont impliqués dans des affaires judiciaires, souligne le chef de l’Etat.
Dans ce sens, Kaïs Saïed rappelle que des personnes, dont les noms circulent pour de hautes fonctions, auraient extorqué de l’argent et des biens immobiliers appartenant à l’Etat. Donc, ils n’ont plus de place au sein de l’Etat et doivent rendre des comptes devant une justice équitable.
Ainsi, le président de la République dit refuser la nomination de quiconque faisant l’objet d’une demande en justice; et ce, à des postes à responsabilité.
Par ailleurs, il demande au chef du gouvernement de consulter les archives. A savoir celles de la Commission Nationale d’Investigation sur la Corruption et la Malversation; que présidait feu Abdelfattah Omar. Et d’ajouter: « Il est vrai que des jugements n’ont pas été rendus à leur encontre. A cause des manigances auxquelles ils se sont livrés durant les dernières années. Et aujourd’hui ces personnes veulent revenir au sein des appareils de l’Etat; sous prétexte de leur expertise. Or, le peuple tunisien qui les a chassés du pouvoir, n’acceptera pas leur retour. »
D’ailleurs, M. Saïed assure connaitre l’identité de celui qui complote contre l’Etat et vise la présidence du gouvernement. Et ce, dans une séquence vidéo publiée sur la page facebook officielle de la présidence de la République.
En outre, il dénonce l’intervention de certaines parties influentes dans la nomination des gouverneurs; ainsi que dans la majoration de leurs indemnités. Affirmant que des mesures seront prises contre ces agissements inacceptables.
Car, des médias rapportaient des informations faisant état de la volonté du chef du gouvernement de nommer Taoufik Baccar et Mongi Safra, deux responsables de l’ancien régime, comme conseillers au sein du cabinet gouvernemental.
Avec TAP