Parler d’un retour du confinement semble irréel aujourd’hui. Même si on croyait que le pire est derrière nous, il s’avère que non. Le taux de positivité à la Covid-19 est en hausse. En cause, d’après le corps médical, un relâchement durant tout l’été des Tunisiens; sans oublier la réouverture des frontières.
Cela dit, même si certains voient le confinement comme ultime solution, une bonne partie des Tunisiens estime que cela n’est pas la panacée.
D’ailleurs, Belkahia Radhi, Médecin anesthésiste réanimateur au CHU d’Amiens souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Cela doit rester la dernière solution à envisager. Il faut tout épuiser avant. Tout tenter pour éviter un confinement qu’il soit généralisé ou localisé. Par contre on n’y échappera que si tout le monde joue le jeu à fond. »
Selon lui, il faut appliquer une politique de graduation. Ainsi que s’adapter au quotidien à la situation.
Et de conclure: « Et ne pas hésiter à couper une main plutôt que d’attendre que la gangrène se propage à tout le corps. Donc en résumé, le confinement reste une hypothèse. Personne n’est pour ce recours extrême au vu du désastre économique qu’engendre le confinement. Mais malheureusement lorsqu’il n’y a plus d’autres options, il ne restera que celle-là. Peut être qu’il faudra l’envisager de façon localisée et ponctuelle si la situation s’aggrave. »
Sachant que d’après le Dr. Belkahia Radhi, un lit de réanimation nécessite six infirmiers. Or pour former un infirmier, il faut quatre ans d’études. Alors que pour former un Médecin Anesthésiste réanimateur, c’est en tout 13 ans d’études. En somme, c’est toute la politique de santé qui est à revoir. Il en va de même pour la fuite des cerveaux, car il va y avoir un jour, où la Tunisie sera en pénurie de compétences…
Enfin, notons que le bilan atteint 15178 cas confirmés. Ce qui représente 6,9% du total des tests effectués depuis le mois de février dernier (221277). Et le bilan des décès s’élève à 207 morts du coronavirus.