La 31ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2020) a rendu hommage à la mémoire d’un grand nombre de symboles et pionniers du cinéma tunisien. Il s’agit de personnalités tunisiennes que la scène culturelle et artistique a perdu en 2020. Et ce, lors d’une cérémonie organisée mardi à la cité de la culture Chedli Klibi. Ont assisté à la cérémonie des membres de leurs familles. Ainsi que plusieurs hommes et femmes du septième art.
Ils étaient producteur, chef électro, distributeur et ingénieur son. Ils faisaient partie de ceux qu’on connaissait peu, travaillaient en silence derrière la caméra, loin des projecteurs. Il s’agit de Aloulou Cherif, Faouzi Thabet, Cherif Bousnina, Mustapha Nagbou et Lotfi Siala. Ils sont considérés comme des piliers de la chaîne cinématographique tunisienne, au niveau du son, de l’image, de la lumière et de la critique cinématographique. Alias Aloulou, Ali Cherif, décédé le 23 octobre 2020. Et ce, à la suite du corona. Il est l’un des principaux acteurs ayant contribué à la formation des techniciens dans le secteur cinématographique tunisien. Ainsi, les JCC 2020 n’ont pas oublié leurs enfants.
Décédé le 17 mars 2020, l’ingénieur son Faouzi Thabet a quant à lui travaillé dans plus de 60 longs métrages tunisiens et étrangers. Il a durant son parcours décroché plusieurs distinctions dans des festivals internationaux. Il a reçu l’Ordre du mérite culturel tunisien en 2002 et 2004. Ainsi que le Prix national des Lettres et des Arts en 2005.
Le Comité directeur des JCC 2020 a également rendu hommage à la mémoire de Cherif Bousnina, décédé le 20 juillet 2020. Le défunt a travaillé notamment dans les laboratoires Gammarth relevant de la Satpec depuis ses débuts. Et a contribué à mettre les premiers jalons de l’industrie cinématographique tunisienne.
De plus, la cérémonie a rendu un hommage à la mémoire du critique de cinéma Mustapha Nagbou. Ce critique est décédé le 10 février 2020 à l’âge de 84 ans. Nagbou a commencé son parcours au ciné club de Kairouan avant de rejoindre la fédération tunisienne des ciné clubs à l’époque de feu Tahar Cheriaa. Il est considéré comme l’un des piliers de la critique cinématographique. Et ce, en dirigeant la revue « Le septième art » et comme animateur de l’émission « Club du cinéma » à la télévision nationale. Notamment en compagnie du professeur Moncef Charfeddine.
Pour conclure, Ingénieur son, Lotfi Siala, décédé le 14 mars 2020, a travaillé dans plusieurs films tunisiens dont « La saison des hommes » de Moufida Tlatli et le célèbre film culte « Star Wars ». Ainsi que dans des feuilletons tunisiens comme Maktoub et des séries internationales dont « Pompei » et « Kingdom of fire ».
Avec TAP