Il semble qu’une issue à la crise politique demeure de plus en plus lointaine. D’ailleurs, on se demande comment stopper cette descente aux enfers? Ahmed Néjib Chebbi, président du bureau politique du mouvement Amal et politicien, a dressé un état des lieux, sur les ondes de Shems fm.
Ahmed Néjib Chebbi a mis l’accent sur l’importance de mettre fin à cette crise. Et ce, en laissant le choix aux Tunisiens de s’exprimer, via un référendum. Car selon lui, les Tunisiens ont parfaitement conscience aujourd’hui des enjeux socio-économiques du pays qui s’enfonce malheureusement de plus en plus.
En outre, il précise dans ce contexte: « Ce qu’il faut faire, à mon avis, est d’amender la Constitution, en passant par un référendum. Et par-dessus tout, il faut changer le régime politique qui a montré ses failles et ses limites. Il est évident de nos jours, et ce n’est une surprise pour personne, que ce régime a failli à tous les niveaux. Toutefois, pour ceux qui appellent aux élections anticipées, ma réponse est claire, cela ne servirait à rien! Et c’est aux Tunisiens d’appeler à un référendum pour changer le régime politique. »
Pour un changement de régime
Et de poursuivre: « C’est aux Tunisiens de faire respecter leurs droits par des moyens pacifiques et légitimes. Et ce, en s’exprimant pour un changement de régime. Car après l’effondrement du système politique, le peuple doit assumer ses responsabilités. » Tout en soulignant la nécessité de modifier la Constitution pour permettre aux Tunisiens de choisir le régime. »
D’ailleurs, évoquant le conflit au Sommet de l’Etat, Ahmed Néjib Chebbi reproche à Rached Ghannouchi, président du Parlement, de vouloir devenir coûte que coûte le dirigeant du pays. « Et cela on l’a vu à maintes reprises, en voulant instaurer une diplomatie parlementaire et contester le chef de l’Etat sur ses pouvoirs », poursuit-il.
Avant d’ajouter: « Il en va de même pour le président de la République Kaïs Saïed qui lui aussi voulait mettre la main sur le gouvernement dans le but de gouverner; même si la Constitution ne lui accorde pas prérogatives. »
Par ailleurs, Ahmed Néjib Chebbi souligne: « Avant on reprochait à Ben Ali de ne faire que 4 ou 5 points de croissance. Alors que dix ans après le 14 janvier, on est arrivé seulement à 1%. Et avec la crise sanitaire, c’est de pire en pire. »