Le Conseil des Chambres mixtes a réitéré, jeudi, son appel pressant de lancer un « vaste et ambitieux » plan de relance des investissements nationaux et internationaux. Pour le Conseil ce plan devrait générer une croissance durable, de contribuer à la création d’emplois permanents. Et d’intégrer les zones prioritaires dans une dynamique de développement territorial.
Dans un communiqué intitulé « le cri de détresse des partenaires de la Tunisie », le Conseil des Chambres mixtes a déploré l’instabilité politique qui constitue à leurs yeux « un facteur à risque et un véritable goulot d’étranglement ». Il soulignant que « le site tunisien des affaires est devenu de moins en moins attractif ». Il a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité de prendre des mesures urgentes. L’objectif étant d’améliorer le climat d’investissement. Et ce à travers notamment un programme de digitalisation des procédures administratives en rapport avec l’activité économique.
Il a également souligné l’impératif de procéder à une stabilisation de la fiscalité appliquée aux investissements extérieurs. Il propose d’accélérer les processus de traitement des dossiers d’investissement nouveaux ou d’extension. Dans la même perspective, il propose la révision du code des changes.
La même source a jugé, par ailleurs, indispensable de désigner un interlocuteur unique au cabinet du chef de gouvernement. Auprès duquel les chambres pourraient intervenir. Et ce afin de proposer des solutions aux difficultés potentielles que peuvent rencontrer les investisseurs étrangers.
Les chefs d’entreprises ont souligné que « l’absence de tout message clair de la part des autorités publiques. A même de restaurer la confiance des opérateurs étrangers implantes en Tunisie, risque d’exacerber davantage les difficultés du pays ».
Dix ans d’attentisme
« Après plus de dix ans d’attentisme, de grande instabilité politique, d’un cadre fiscal qui pénalise l’initiative et l’investissement, de perturbation du cycle de production par de mouvements sociaux souvent non encadres et sauvages, la Tunisie risque de perdre une grande partie de ses investissements extérieurs ». Prévient la même source.
Selon le conseil, cet attentisme et cette inquiétude se déclinent. Et ce à travers la propension importante des entreprises qui hésitent encore à décider des extensions ou un développement futur de nouveaux investissements en Tunisie.
Malgré ce contexte difficile, le Conseil a affirmé qu’il continue encore à croire en la Tunisie. Et à soutenir toutes les initiatives et tous les efforts qui visent à réaliser des améliorations significatives de l’environnement administratif et réglementaire des affaires. Et à regagner la confiance des investisseurs.
Avec TAP