L’ONAGRI vient de publier une synthèse documentaire sur « la Zleca : quelles opportunités pour la Tunisie dans le domaine agricole ? ».
La ZLECAF représente une opportunité certaine pour la Tunisie pour l’avenir et surtout pour l’après Covid-19 pour relancer son économie et son agriculture. En effet, cet accord contraint initialement les membres à supprimer les droits de douane de 90 % des marchandises. Donc, il permet un libre accès aux produits de base, biens et services en Afrique. Ainsi, en supprimant les obstacles, la ZLECAF permettra, au fur et à mesure, aux opérateurs de commercer plus facilement et atteindre leurs objectifs.
D’après des données reçues par l’ONAGRI de la Part de la Direction de la coopération avec les pays africains et l’Union Africaine relevant du ministère du Commerce, la Tunisie, devrait être l’un des principaux bénéficiaires en termes de croissance des exportations vers l’Afrique.
Les estimations sont très encourageantes, et ce, dans l’optique de voir un taux de croissance des exportations tunisiennes vers l’Afrique augmenter entre 26% et 54%, une augmentation du taux de croissance des exportations industrielles tunisiennes vers l’Afrique de 74%, une augmentation du taux de croissance des exportations agricoles tunisiennes et des industries alimentaires vers l’Afrique de 21%. Le taux de croissance des exportations tunisiennes d’énergie et de mines vers l’Afrique serait environ de 5%.
Défis à relever
Pour la Direction de la coopération avec les pays africains et l’Union Africaine du ministère du Commerce, il y aurait peu d’impact sur les recettes fiscales. Malgré les opportunités offertes par ce marché, il y a de nombreux défis à relever dont les craintes d’importantes pertes de recettes douanières. Une répartition inégale des coûts et des bénéfices sont parmi les principaux obstacles à l’intégration du continent. Pour l’Unité Afrique au ministère du Commerce, cet impact ne serait pas important voire faible.
L’ONAGRI a rappelé la signature de l’accord de coopération entre l’Union Africaine avec l’Allemagne dans le cadre de la ZLECAF. Cet accord finance à hauteur de 18,5 millions d’euro pour la poursuite des négociations ainsi que le début de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l’accord.
Cette phase verra son déroulement se prolonger jusqu’en janvier 2023. Notons que le programme est désormais actif dans deux communautés économiques régionales, la CAE et la CEDEAO, et dans quatre pays cibles, l’Éthiopie, le Ghana, le Rwanda et la Tunisie. Ainsi, la « GIZ » a choisit 4 pays pilotes avec la Tunisie.
Optimisme
Le ministère du commerce et la GIZ, vont développer une application mobile. Celle-ci restera restreinte pour les opérateurs publics et privés. Elle servira de plateforme de coordination, d’information et d’orientation à ces utilisateurs et une plateforme entre institutions privées et celles publiques
« Finalement, beaucoup d’optimisme quant à l’adhésion de la Tunisie à la ZLECAF au vu de toutes ces nouvelles, l’avenir de notre économie et de notre agriculture pourra trouver sa place dans cette plus grande zone de libre-échange dans le monde (Après celle de l’OMC) », souligne l’ONAGRI.
Pour les produits agricoles et pour ne donner qu’un seul et à priori l’huile d’olive l’adhésion est prometteuse car nous sommes le 2eme producteur à l’echelle mondiale et 1er en Afrique et le 1er exportateur mondial.